Un drame familial était probablement la cause de la fusillade de Grande-Synthe, dans la banlieue de Dunkerque. Le tireur présumé a été appréhendé en Belgique où il est toujours hospitalisé.
C’est le procureur de Dunkerque qui a communiqué l’information selon laquelle l’auteur de la fusillade de Grande-Synthe, dans la banlieue de Dunkerque, était toujours hospitalisé ce matin dans un état jugé "préoccupant", d’après TF1 aujourd’hui. L’homme est soupçonné d’avoir tué son ex-compagne et les deux parents de celle-ci dans une voiture, lundi après-midi. Agé de 49 ans, le tireur habite en Belgique, à Callenelle, une commune située à la frontière avec la France où il a été arrêté quelques heures après la fusillade.
Le suspect et son ex-compagne s’étaient séparés le 27 juin après une relation de deux ans. Une situation que "manifestement il supportait mal", affirme Eric Fouard, procureur de la République de Dunkerque. La femme avait déposé plainte pour des violences conjugales la veille de la séparation. Son ancien compagnon avait été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec la victime et devait être jugé par le tribunal correctionnel de Valenciennes le 13 août prochain.
Le magistrat a précisé aujourd’hui : "Il était au chômage. Depuis la séparation, il semble qu’il demeurait en Belgique alors même que le couple avait vécu deux ans sur la commune de Condé-sur-l’Escaut, dans le Nord-Pas-de-Calais".
"Il a été retrouvé parce que la police belge avait été avertie d’une tentative de suicide, à la fois par absorption médicamenteuse et parce qu’il a tenté de se pendre. Les policiers ont ensuite fait le rapprochement avec le véhicule aperçu sur les lieux de la fusillade", poursuit Eric Fouard. Hospitalisé, le suspect était "toujours inconscient" ce matin, "dans un état qualifié de préoccupant", d’après le magistrat.
Une information judiciaire pour assassinat a été ouverte, et un mandat d’arrêt européen va être délivré. Les autorités judiciaires françaises vont demander à leurs homologues belges le transfert du suspect, ce qui pourrait "prendre de quelques jours à quelques semaines, selon qu’il consent ou pas au dit retour". Le transfert du suspect devra également se faire en fonction de son état de santé.