Au mois d’Avril dernier, l’animateur de Radio Latitude a été retenu en otage par un adolescent dans l’Aube. Ce dernier prétendait vouloir régler ses comptes avec le directeur de la station. Arrêté une première fois, il a réussi à s’échapper pour finalement se rendre ce mardi matin.
Une bien curieuse prise d’otage sachant que l’animateur radio âgé de 18 ans a été retenu des heures. Le fait s’est déroulé dans les studios de la radio à Port-Sainte-Marie dans l’Aube. A 10h45, l’adolescent a pris l’antenne par la force après s’être introduit dans les locaux. En pleine émission, il annonce qu’il retient en otage l’animateur et exige que le directeur de la station vienne à lui.
Une situation de nerfs qui a mis beaucoup de monde en émoi sachant que l’animateur n’a été libéré que vers l’après-midi. Une heure après cette libération, les membres du RAID l’interpellent alors qu’il avait trouvé refuge sur le toit de la radio.
Placé en centre éducatif après son arrestation, le responsable de l’otage a été admis pour des raisons psychiatriques. Au cours de la soirée du 28 au 29 Mai, il a échappé à la vigilance des gardes de l’établissement public de santé mentale de Châlons-en-Champagne. Après quelques jours de cavale, il s’est rendu de son plein gré au commissariat de Troyes mercredi.
Actuellement, le jeune homme est placé dans une maison de correction pour mineurs à Chaumont en Haute-Marne. Au cours d’une interview, il dénonce des agressions sexuelles faites à son encontre lors d’un stage dans la station. Agé de 14 ans à l’époque, il a porté plainte pour viol sans aucune suite concrète. Une plainte pour dénonciation calomnieuse a également été présentée par le directeur de la Radio.
Face à cette affaire, le procureur de Troyes a rouvert le dossier en y ajoutant une information judiciaire contre X qui porte essentiellement sur la suspicion d’agression sexuelle. Un processus salué favorablement par l’opinion publique en raison de manifestations organisées au mois d’Avril et de Mai. Plus de 200 personnes dont la plupart sont des jeunes dans la tranche d’âge de 15 à 18 ans ont défilé dans Troyes. Par cette action, ils espèrent apporter leur soutien à l’adolescent placé en examen pour "séquestration de personne suivie de libération volontaire".