Ce matin, la gendarmerie a mobilisé 500 hommes pour évacuer les squatteurs et les personnes opposés à la construction d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire atlantique).
Une vaste opération d’évacuation est menée ce vendredi sur le site du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, occupé illégalement depuis des mois par des squatteurs et opposants à ce projet. Tôt le matin, quelque 500 gendarmes sont intervenus pour démanteler trois secteurs, à savoir, Le Rosier, La Lande de Rohanne et la Châtaigneraie.
« Une importante opération est actuellement menée en plusieurs points sur la zone d’implantation de l’aéroport du grand-ouest à Notre-dame des Landes en Loire-Atlantique », confirme à Ouest France le porte-parole du ministère de l’Intérieur Pierre-Henry Brandet présent sur place.
« L’objectif est de permettre à Aéroport du Grand-Ouest de prendre ou reprendre possession des lieux et d’engager immédiatement des travaux de déconstruction des squats, partout où cela sera légalement possible », ajoute le responsable du ministère.
Selon lui, le ministère de l’Intérieur entend montrer ainsi sa « détermination à faire respecter la loi et les décisions de justice, de prévenir les troubles à l’ordre public, et d’empêcher l’installation d’un camp pouvant servir de base de soutien aux opposants les plus radicaux, pour mener des actes de sabotage et des actions violentes sur le chantier de l’aéroport ».
Pour sa part, le ministre du Travail Michel Sapin a réfuté l’usage d’une « méthode musclée ». « C’est une méthode normale dans un pays où les lois doivent être respectées », déclare-t-il sur LCI. « Toutes les lois d’ailleurs, les lois qui protègent, qui permettent d’avoir des recours juridiques, d’utiliser absolument tous les droits d’un citoyen à défendre sa pensée, à défendre éventuellement sa propriété, puis une fois que tous ces recours sont terminés, la loi doit être appliquée », ajoute le ministre.
Depuis des mois, des opposants et squatteurs se sont installés sur le site du futur aéroport, malgré un avis d’interdiction émanant de la préfecture. Le 17 novembre, jour d’une grande manifestation ayant réuni 13 500 personnes selon la police, 40 000 selon les manifestants, ils ont construit collectivement de nouvelles habitations, dans l’intention d’y demeurer durablement.
Source : Europe 1