Cet accident s’est produit à un passage à niveau de l’Yonne, près d’Auxerre. La vie des blessés n’est pas en danger, a-t-on appris de sources hospitalières. La plupart des adolescents souffrent de fractures sans gravité ou de contusions.
Selon les premiers éléments de l’enquête, il y aurait eu une bagarre à bord du car, obligeant le conducteur d’intervenir et s’arrêter spontanément sur le passage à niveau, d’où la collision. Le chauffeur a été placé en garde à vue, vraisemblablement pour négligence. Les tests d’alcoolémie et de stupéfiants se sont révélés négatifs.
A entendre les témoignages de François Pérain, procureur de la République d’Auxerre, qui s’est rendu sur les lieux du drame, la thèse d’un dysfonctionnement des barrières de ce passage à niveau ne tient pas débout.
"Les barrières du passage à niveau étaient levées au moment du passage du car. Elles sont intactes. Donc, a priori, le passage à niveau ne serait pas en cause. Mais des tests effectués cette nuit ou demain permettront sans doute d’y voir plus clair ", a déclaré François Pérain.
Pour la société propriétaire de l’autobus, l’imprudence du chauffeur a pris tout le monde de court. " Cet homme d’une quarantaine d’années avait été embauché il y a cinq ans, avec une certaine expérience, et tenait bien son car au niveau sécurité. Il n’y avait pas d’incivilités dans son car, je ne comprends pas ce qui a pu se passer ", a déclaré Brigitte Guichard, directrice de la société de cars Rapides de Bourgogne.
D’après le Réseau ferré de France, le bus a été heurté par l’arrière. Fort heureusement, une centaine de passagers qui se trouvaient à bord du TER sont sortis indemnes.
Cet autobus d’une ligne régulière reliant Auxerre à Saint-Florentin, est majoritairement fréquenté par des élèves qui font la navette entre leur établissement scolaire et leur domicile.
En 2009, on a enregistré en France quelque 128 collisions train-véhicule, faisant au total 36 morts. A 98 % des cas, l’accident est dû au comportement des automobilistes et des piétons.