Le parquet de Paris a ouvert lundi une information judiciaire, confiée à trois juges d’instruction, après l’arrestation jeudi en France de cadres présumés, dont le plus haut dirigeant, de l’organisation indépendantiste basque ETA, a-t-on appris de source judiciaire.
PARIS (AFP) - Le parquet de Paris a ouvert lundi une information judiciaire, confiée à trois juges d’instruction, après l’arrestation jeudi en France de cadres présumés, dont le plus haut dirigeant, de l’organisation indépendantiste basque ETA, a-t-on appris de source judiciaire.
L’information judiciaire, confiée aux juges Christophe Teissier, Laurence Le Vert et Yves Jannier, vise les chefs d’association de malfaiteurs, recel de vols, infraction à la législation sur les armes, recel d’extorsion et détention de faux documents administratifs, le tout en relation avec une entreprise terroriste.
Le chef présumé de l’appareil militaire d’ETA, son adjoint présumé et deux membres de l’organisation indépendantiste basque armée doivent être présentés lundi en fin de journée aux magistrats en vue de leur éventuelle mise en examen. Le parquet a requis leur placement en détention, selon cette source.
Mikel Karrera Sarobe, identifié par le ministère espagnol de l’Intérieur comme "le plus haut dirigeant" et chef militaire de l’ETA, son "adjoint" présumé, Arkaitz Aguirregabiria del Barrio, et Maite Aranalde Ijurco, une Espagnole également membre présumée de l’ETA, avaient été interpellés jeudi à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques).
Un quatrième membre présumé de l’organisation, le Français Benoît Aramendi, avait été interpellé à Urrugne (sud-ouest) avec sa compagne qui a été remise en liberté.
L’ADN du chef présumé de l’ETA correspond par ailleurs à un ADN retrouvé dans une voiture ayant permis à un commando de l’ETA de prendre la fuite en décembre 2007 après le meurtre à Capbreton de deux gardes civils espagnols, selon cette source. Il pourrait être mis en examen lundi en fin de journée pour sa participation présumée à cet acte.