"On me dit que je suis Robin des bois, mais non je suis normal. J’ai eu un souci avec mon patron", la société de transports de fonds Loomis, répond Musulin au président du tribunal, qui lui donne pour la première fois la parole à la reprise de l’audience.
- 11H44 - Rires - "Les journalistes ils se masturbent l’esprit en disant n’importe quoi, et en donnant de moi une image de Robin des bois" poursuit Musulin en gromellant comme un adolescent, suscitant les rires dans la salle bondée de journalistes.
11H40 - Révolte - Musulin ajoute d’une voix bougonne : "C’est toujours les petits qui recoivent alors je me suis révolté". Le président du tribunal lui rétorque qu’il s’agit de la réthorique de Robin des bois.
11H32 - "Robin des bois" - Musulin répond au tribunal qui lui donne pour la première fois la parole : "On me dit que je suis Robin des bois, mais non je suis normal. J’ai eu un souci avec mon patron", la société de transports de fonds Loomis.
11H28 - DEMANDE REJETEE - Le président du tribunal décide de poursuivre l’audience et rejette donc la demande de la défense.
11H22 - Personne - Aucun membre de sa famille, avec laquelle Toni Musulin avait coupé les ponts, n’a fait le déplacement. Selon ses avocats, Toni Musulin n’a pas souhaité la présence de ses proches. Il veut les "préserver" de la curiosité médiatique.
11H18 - Bancs déserts - Une demi-heure après le début de la suspension d’audience, les bancs des journalistes restent désertés. Une vingtaine de personnes sont revenues s’asseoir, dans l’attente de la décision du tribunal de reporter ou non l’audience.
11H14 - De passage - "Moi, je passais ce matin dans une affaire au tribunal de commerce, on nous a dit que le procès Musulin commençait, alors on est venu voir en direct ce dont parle la télé", confie un membre du public, Moussa. "Ce qu’il a fait, c’est exceptionnel", ajoute-t-il avant de conclure "Il a choisi la facilité, il se retrouve derrière les barreaux".
11H06 - "Acharnement" - "Toni Musulin a volé le fourgon, mais il n’y a pas eu d’effusion de sang. Il faut arrêter de s’acharner contre lui !", lance son avocat Me Banbanaste au milieu d’une nuée de journalistes, plaidant pour qu’il n’écope que d’une peine avec sursis.
10H55 - Audience suspendue - L’audience a été suspendue pour permettre au tribunal de se pencher sur la demande de report .du procès.
10H30 - Toni Musulin s’ennuie - Bras croisés dans son box de verre, il regarde parfois le plafond. La bataille procédurale que se livre sa défense et le parquet ne semble guère le passionner. Il n’a en revanche pas l’air arrogant décrit par les policiers qui l’ont interrogé.
10H16 - Bataille procédurale - Le substitut du procureur, Nicolas Hennebelle, justifie la tenue du procès ce mardi. "C’est avec l’énergie du désespoir que la défense vous demande aujourd’hui de reporter cette audience", ironise-t-il.
10H14 - Impassible- Toni Musulin reste fidèle à son image d’homme taciturne et secret. Il reste impassible, sans un regard vers la salle.
10H10 - "Dans le dos" - Me Banbanaste conteste la légalité de l’ordonnance rendue lundi, in extrémis, par la Cour de cassation pour autoriser la tenue du procès. "On a fait un procès dans le dos de Toni Musulin. Il faut savoir perdre, il faut savoir être bon joueur". La défense réclame un report.
10H05 - Jugement mardi soir ou mercredi - Le procès, dont la tenue a été confirmée in extremis lundi après un problème de procédure, doit s’achever ce soir ou demain. Le jugement doit être rendu dans la foulée.
10H00 - Patauds - Le président du tribunal demande à Didier Matrundola et Philippe Ferrero, les deux convoyeurs qui faisaient équipe avec Musulin, de venir à la barre. Ils s’approchent, un peu patauds. Pas un regard n’est échangé avec Toni Musulin. Ils sont invités à se retirer dans une salle attenante en attendant d’être appelés.
09H59 - L’air vieilli - Toni Musulin porte un blouson gris sur un tee-shirt noir. Physique massif, courte barbe poivre et sel, cheveux tirés en arrière, il a l’air vieilli par rapport aux photos de lui qui circulaient jusqu’ici. L’air concentré, il a le regard fixé sur son avocat.
09H54 - "Prison de Corbas..." Premiers échanges. "Quel domicile déclarez-vous ?", demande le président du tribunal. "Bah, la prison de Corbas", répond Toni Musulin.
09H50 - TONI MUSULIN ARRIVE -
09H46 - Arrivée du président du tribunal - Jean-Hugues Gay prend place, les caméras sont invitées à quitter la salle d’audience.
09H45 - Arlésiennes - Le procès qui devait débuter à 9h30 n’a toujours pas commencé, tous les journalistes - une soixantaine sont accrédités- guettent l’arrivée de Toni Musulin qui joue les Arlésiennes.
09H37 - "Justice d’exception" - Toni Musulin encourt trois ans d’emprisonnement pour vol simple pour le braquage du fourgon. Mais le braqueur présumé risque aussi cinq ans de prison dans une affaire distincte de "tentative d’escroquerie" pour avoir déclaré à son assurance début mai 2009 le vol avec arme de sa Ferrari. Avant l’audience, ses avocats ont dénoncé une "justice d’exception". Pour eux, la jonction des deux dossiers est un moyen du punir plus lourdement leur client.
09H35 - Ou sont les 2,5 millions d’euros ?- C’est un des mystères de l’affaire. La plus grosse partie du butin de 11,6 millions a été retrouvée, cachée dans un box, deux jours après le vol. Manque 2,5 millions. Pour les enquêteurs, Musulin pense sans doute vouloir payer sa dette à la justice avant de profiter de son magot....
09H29 - "Correctement noté" - Musulin était un "salarié discret, ponctuel" et "correctement noté", qui n’était pas en conflit avec sa direction, affirme Claudia Chemarin, l’avocate de Loomis, à l’entrée de la salle d’audience. "Personne ne se méfie de Toni Musulin quand il demande que le trajet du fourgon soit modifié le jour du vol. Il y a eu des manquements aux règles de sécurité", "c’est une évidence".
09H26 - Arrivée des avocats de Toni Musulin- Hervé Banbanaste et Christophe Cottet-Bretonnier entrent dans la salle d’audience, vite cernés par les caméras.
09H25 - Pas d’images- Toni Musulin a refusé d’être filmé : caméramen et photographes filment et prennent des photos des sièges vides des magistrats avant l’audience, au rez-de-jardin du tribunal. Une forte pluie tombe sur Lyon ce matin.
09H20 - Toni Musulin devant ses juges- Le plus célèbre convoyeur de fonds de France, comparaît devant le tribunal correctionnel de Lyon pour le vol de plus de 11,6 millions d’euros. Le procès de "l’Arsène Lupin du XXI ème siècle" est très attendu.
Le 5 novembre dernier, le convoyeur avait faussé compagnie à ses deux collègues au volant de son fourgon blindé de la société Loomis. Après une mystérieuse cavale de 11 jours, il s’était renduà Monaco. Entre-temps, la police avait retrouvé l’essentiel du butin.
Pour ce vol simple, Toni Musulin ne risque que trois de prison. Mais il risque également jusqu’à cinq de prison pour une autre affaire de "tentative d’escroquerie" jugée en même temps.
Le tribunal devra se pencher sur les nombreuses zone d’ombres de l’affaire : la cavale, la reddition. et le sort des 2,5 millions d’euros disparus. Toni Musulin a gardé le silence.
