La Taxe GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple), instaurée en France en 2019, a rapporté plus de 400 millions d’euros. Une taxe contestée par les Etats-Unis.
Pour convaincre l’administration Biden de se rallier à l’adoption d’une taxe internationale sur les géants du numérique, la France se donne quelques mois. Cette déclaration a été faite, mardi 12 janvier, par le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, lors de ses vœux à la presse.
"Nous nous donnons jusqu’à l’été 2021 pour convaincre notre nouveau partenaire américain, l’administration Biden, de souscrire à cette taxation et aux modalités définies dans le cadre de l’OCDE, faute de quoi il faudra que nous revenions à une solution européenne", a-t-il annoncé.
Instaurée en France en juillet 2019, la taxe GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple), a été très contestée par les Etats-Unis. Cette taxe sur le chiffre d’affaires a, toutefois, rapporté plus de 400 millions d’euros, note BFMTV.
Par ailleurs, des négociations sous l’égide de l’OCDE ont été engagées, en parallèle, pour aboutir à un accord sur la mise en place d’une telle taxe au niveau international, et selon des règles acceptables par tous les pays.
Selon Bruno Le Maire, chacun voit bien que les grands gagnants dans cette crise sont les géants du digitals. "Ils ont fait les plus grands profits pendant cette période de crise, ce qui rend encore plus nécessaire, encore plus juste, la mise en place d’une taxation du digital à l’échelle de l’OCDE, dans les mois qui viennent", a-t-il renchéri. Il a également signifié que la mise en place d’une nouvelle fiscalité internationale était une de ses "priorités" depuis sa nomination en 2017. L’objectif est de rétablir des "conditions de concurrence équitables".
La chaîne BFMTV rappelle que l’administration Trump qui a été fermement opposée à cette taxe, a fait échouer les négociations. Elle a même menacé la France de représailles se présentant sous forme de droits de douane supplémentaires sur des produits français emblématiques tel le champagne.
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