Votée lundi soir par l’Assemblée lors de l’examen des dépenses du budget 2012, la hausse des aides au logement est désormais revalorisée suivant la croissance qui est estimée à 1% en 2012. La fameuse revalorisation par rapport à l’inflation, prévue à 1,7% n’est donc plus envisageable.
Les allocations familiales ou sociales ainsi que les aides personnalisées au logement affichent dès lors une moindre progression. En effet, l’une des mesures incluses dans le Plan de rigueur, présenté récemment par le premier ministre François Fillon, prévoit une économie de l’ordre de 160 millions d’euros en 2012 pour les aides personnelles au logement.
Par ailleurs, cet amendement gouvernemental, adopté lundi soir par l’Assemblée, stipule que les dépenses de l’Etat diminueront de 88 millions d’euros et les dépenses de la branche maladie de la Sécurité sociale de l’ordre de 72 millions d’euros.
Certains députés à l’instar de Jean-Yves Le Bouillonnec du PS, se disent inquiets de cette nouvelle mesure, craignant une augmentation des expulsions. Un autre élu issu du même parti, en la personne de Pierre-Alain Muet, parle d’un gouvernement qui fait "deux poids deux mesures : quand il s’agit de faire cadeaux fiscaux, c’est 1,8 milliard pour les plus fortunés (de réduction de l’ISF), quand il y a réduction des déficits, vous tapez sur les plus modestes" comme le rapporte l’Express.fr.