Pour la quatrième conférence de presse de son mandat, le président de la République Nicolas Sarkozy a dressé son bilan économique et a défendu sa vision d’avenir ce lundi 27 juin 2011 au Palais de l’Elysée. Le dispositif des " Investissements d’avenir " lancé fin 2009 était au centre de son discours. Le chef de l’Etat s’est notamment expliqué sur le grand emprunt et sa gestion de la crise.
Face à la presse, Nicolas Sarkozy a brossé un bilan plutôt flatteur de ses quatre années de présidence. Evoquant la crise financière mondiale, le président estime que son gouvernement s’en est plutôt bien sorti. " La France a été moins touchée que d’autres pays ", a-t-il soutenu. "Ceux qui auront l’idée de revenir sur le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, de revenir sur la réforme des retraites ou de refuser une règle d’or qui obligera tous les gouvernements à prévoir un budget en équilibre à terme, ce sera l’explosion de la dette, l’explosion des déficits et l’impossibilité de la France de se financer (...). Si la France s’exonère de cette voie, elle le paiera par plus de chômage, plus de délocalisations et par des pertes de pouvoir d’achat", a déclaré Nicolas Sarkozy.
Au sujet du grand emprunt, le dispositif serait en bonne marche. Près de 13 milliards d’euros d’investissements ont déjà été décaissés, sur les 35 milliards prévus. Et " une vingtaine de milliards auront été engagés d’ici la fin de l’année ",selon l’Élysée. Lancées en 2009, ces mesures économiques devraient permettre d’investir dans les secteurs stratégiques des prochaines décennies, notamment dans les industries de pointe, la recherche et l’enseignement. D’après les chiffres officiels, quelque 1 600 projets ont été enregistrés à ce jour, dont 396 ont été sélectionnés et 1 700 entreprises ont bénéficié d’un soutien financier.
En outre, la France "va consacrer un milliard d’euros au programme nucléaire du futur". " Des moyens importants du grand emprunt seront dégagés pour renforcer la recherche dans la sûreté nucléaire ", a souligné Nicolas Sarkozy. Donnant la part belle à l’énergie verte, la France investira aussi 1,35 milliard dans " les énergies renouvelables et sur les procédés de production décarbonée ", a insisté le Président.
Abordant la crise de la Grèce, Nicolas Sarkozy estime que " Nos amis grecs payent chers l’impéritie des gouvernements précédents ". A ceux qui caressent l’idée d’une sortie de l’euro, le chef de l’Etat dénonce "une chose totalement insensée". Pour lui, sortir de l’euro serait une pure "folie". "Nous ne laisserons pas tomber la Grèce" et "nous défendrons l’euro", a-t-il martelé. "Si la France ou tel autre pays sort de l’euro, sa monnaie se dévaluera mais la dette que nous devons reste libellée en euros. Donc la sortie de l’euro consiste à doubler ou à tripler la dette du pays qui sort de l’euro", a argumenté Nicolas Sarkozy. "Je rappelle que la France est engagée dans une dette de 1.500 milliards, libellée en euros", a-t-il dit.