En France, les taxes sur le foncier bâti affichent une hausse de plus de 20% entre 2005 et 2010. « Cette augmentation est sans commune mesure avec l’évolution des salaires, des loyers perçus par les bailleurs ou de l’inflation qui elle n’a grimpé que de 8,05% » s’alarme Jean Perrin, le président de l’Union nationale de la propriété immobilière.
Selon le bilan publié hier dans la 5è édition de l’Observatoire des taxes foncières, instauré par l’UNPI, cette hausse est de l’ordre de 21,94% en moyenne en France entre 2005 et 2010. Selon cette étude, c’est Paris qui détient le record avec une hausse de plus de 71,97% en 5 ans. Ceci est dû à une taxe foncière départementale instaurée dans la capitale depuis 2009. Dans les autres grandes villes comme Rennes, cette progression avoisine les 35% tandis qu’à Saint-Etienne, elle est de 22,36 %.
Les plus faibles progressions concernent Fort-de-France (+11,13%), Nîmes (+11,41%), Angers (+13,69%), Orléans (+13,91%) et Bordeaux (+14,44%).
Jean Perrin de l’UNPI a fait remarquer que « Les propriétaires-bailleurs ont eu une baisse de pouvoir d’achat de 10% en 5 ans à cause des différentes mesures qui les frappent, notamment les fortes hausses des taxes foncières". A tout cela s’ajoute une faible progression des loyers, une hausse de la fiscalité et des dispositions réglementaires coûteuses comme les obligations de diagnostics et les nouvelles normes de sécurité pour les ascenseurs.
Selon lui, le gel des dotations de l’Etat aux collectivités est un facteur majeur dans cette hausse, d’autant plus que les départements s’appuient essentiellement sur cette taxe foncière pour faire augmenter leurs recettes, surtout depuis la réforme de la taxe professionnelle.
Selon Challenges, ce président de l’Union nationale de la propriété immobilière qui représente les propriétaires français publiera le 6 décembre prochain un livre intitulé "60 mesures pour le futur ministre du Logement" dans lequel le cas des HLM sera mis en avant. En effet, Jean Perrin suggère la vente de plus de la moitié des HLM, soit près de 2 millions de logements à leurs locataires, à un prix moyen de 100 000 euros. Il propose entre autre que la majorité des HLM soit gérée par le secteur privé ce qui entrainera une économie de 50 à 60 milliards d’euros sur 5 ans.