Alors que l’ensemble des européens réduisent leur budget pour les achats de Noël, les Français, eux, ne veulent pas regarder à leurs dépenses pour se faire plaisir et profiter des fêtes.
"Les Français continueront à se faire plaisir… en ces temps de crise", selon Le Nouvel Observateur, qui relaie un sondage sur le Budget Noël des consommateurs européens et français.
Selon une enquête Deloitte, l’ensemble des Européens prévoient de restreindre leurs dépenses pour Noël, tablant sur une baisse de l’ordre de 0,8% à 591 euros. Tandis que chez leurs voisins Français, il n’est pas question de grignoter dans le budget de Noël. Au contraire, ils envisagent de dépenser jusqu’à 639 euros, soit une augmentation de 0,7% par rapport à 2011.
"Comme en 2011, les Français donneront la priorité aux cadeaux, dont le budget s’établit à 378 euros (en augmentation de 1,2%), le budget consacré aux repas étant en légère augmentation de 0,6% à 197 euros", détaille Deloitte.
Budget en augmentation également du côté des Allemands mais avec des dépenses moindres, soit +7% à 485 euros. Les Suisses sont apparus être les plus gros dépensiers des Européens avec un budget en hausse de 4,2% à 817 euros.
En France, 58% des consommateurs se disent prêts à dépenser plus, et 10% affirment ne pas regarder à leurs dépenses pour se faire plaisir les jours de fêtes.
"Les Français restent très attachés à Noël, et effectuent même des arbitrages tout le reste de l’année sur d’autres postes de dépenses, afin de pouvoir se consacrer des marges pour célébrer ce moment de fête", décrypte Stéphane Rimbeauf, expert de la consommation au cabinet Deloitte.
Pour les Français, les achats des cadeaux constituent l’essentiel des dépenses à Noël avec une nette progression de 1,2% à 378 euros, dont 52% consacrés aux enfants.
"Comme en 2011, les Français donneront la priorité aux cadeaux, dont le budget s’établit à 378 euros (en augmentation de 1,2%), le budget consacré aux repas étant en légère augmentation de 0,6% à 197 euros", détaille Deloitte.
Pour Noël, les Français, comme tous les autres Européens, demandent ou reçoivent comme cadeaux d’abord de l’argent, ensuite des livres, puis des chocolats, mais aussi des parfums ou cosmétiques. "La tendance au bien-être, avec le souhait d’un plaisir un peu plus personnel, reste marquée, rejointe cette année par le besoin de s’évader comme en témoigne la progression des souhaits de voyages", note cette enquête réalisée auprès de 18.500 Européens.
Le high-tech comme les tablettes reste très prisé chez les jeunes mais ne figure toujours pas dans le top 10 des cadeaux les plus offerts, "probablement du fait d’un prix encore élevé", explique Deloitte.
Si l’envie de dépenser s’empare des Français, le moral n’est cependant pas au rendez-vous. "Les Français n’ont jamais été aussi pessimistes sur la situation économique", commente Le Nouvel Observateur. Ainsi, 63% des Français estiment que leur pays est entré en récession - ce qui n’est pas vrai - et 60% pensent qu’il le sera encore en 2013.
Autre signe révélateur de la crise, ils sont une écrasante majorité, 90%, à opter pour les achats en promotion, contre 72% en 2011. En plus, 79% comptent privilégier les marques distributeurs alors qu’ils n’étaient que 52% en 2011. Autre constat, 57% envisagent de réduire leurs dépenses de Noël dans les prochaines semaines.
Source : Le Nouvel Observateur