Dans la nuit de mardi à mercredi, les locaux du siège parisien du journal satirique Charlie Hebdo ont été incendiés, comme le rapporte Europe1. Cet événement intervient alors même qu’un numéro spécial baptisé "Charia Hebdo" devait paraître ce mercredi.
Après l’affaire des caricatures de Mahomet qui l’avait amené devant les tribunaux en 2006, le journal Charlie Hebdo fait de nouveau parler de lui. Dans son nouveau numéro à paraître ce mercredi, le journal satirique, rebaptisé pour l’occasion Charia Hebdo, a décidé de faire du prophète Mahomet son rédacteur en chef.
Ce qui est présenté comme une blague n’a pas fait rire tout le monde. Dans la nuit de mardi à mercredi, le siège parisien de Charlie Hebdo, situé dans le 20ème arrondissement de Paris, a été incendié au cocktail molotov. Plusieurs jours avant, la Une du nouveau numéro (sur laquelle le prophète Mahomet promet "100 coups de fouet" aux lecteurs s’ils ne sont pas "morts de rire") avait circulé sur la toile et suscité de vives réactions. De nombreux membres de la communauté musulmane en France s’étaient dits indignés par ce numéro qui selon eux "est une offense à leur religion" (source BFM TV).
Au-delà de cet incendie, l’équipe du journal a du faire face à un autre problème : le site de Charlie hebdo a en effet été piraté ce mercredi matin, jour de publication du numéro intitulé "Charia Hebdo". Le site internet du journal satirique aurait été hacké par "un cyber-combattant" de l’islam.
De son côté, Charb, le Directeur de publication de l’hebdomadaire, a condamné ces attaques, rappelant que ce nouveau numéro avait pour but d’interpeller les lecteurs sur la victoire du parti islamiste Ennahda aux élections tunisiennes.