Le Sénat a rejeté mercredi soir le projet de loi de programmation budgétaire 2012-2017 par 152 voix contre 189.
Le Sénat a rejeté hier soir le projet de loi de programmation budgétaire 2012-2017 par 152 voix contre 189.
Nouvelle débâcle mercredi 7 novembre à la Chambre Haute pour le gouvernement. L’UMP, les centristes et les communistes ont fait bloc contre un projet de loi proposé par l’Exécutif. Il s’agit cette fois-ci de la programmation des finances publiques qui fixe les objectifs du gouvernement pour les cinq prochaines années. Entre autres un déficit limité à 3% du Produit intérieur brut (PIB) en 2013 et à O,3% en 2017.
"L’orientation est la bonne", a reconnu le centriste Jean Arthuis, seulement, " le compte n’y est pas". "L’effort est insuffisant s’agissant de la compression des dépenses" alors que l’économie du pays est déjà dans "une situation particulièrement critique".
"Le gouvernement met la charrue avant les bœufs", a lancé, de son côté, l’élu UMP François Trucy. "Au lieu de porter les efforts sur la dépense publique à hauteur de 5O%" l’Exécutif propose "de concentrer les efforts sur la fiscalité dès le début de la législature", s’est encore indigné le sénateur.
Le rapporteur général PS de la commission des Finances, François Marc n’a pourtant pas ménagé ses efforts pour défendre ce texte, soutenant qu’« il faut absolument accompagner le gouvernement dans son effort de redressement » si on veut que le pays se mobilise pour sortir de la difficulté dans laquelle il se trouve.
Mais "la situation n’est pas banale », devait-il se résigner « puisque j’interviens en tant que rapporteur d’un texte que la commission, contrairement à ma préconisation a décidé de rejeter ».
Bien que la Gauche ait la majorité au Sénat, il faut bien reconnaitre que faire adopter un texte n’est pas souvent une tâche facile pour l’Exécutif. En moins de 2 semaines, c’est le deuxième revers auquel a eu droit le gouvernement au sein de cette Chambre, après celui sur les tarifs de
l’énergie.
Source : Le Figaro