« Toujours pas d’élan » pour permettre une réelle reprise de l’économie française, indique l’Insee dans une note de conjoncture publiée jeudi. L’analyse de l’institut concerne juillet 2012 à juillet 2013, période à laquelle le pouvoir d’achat des ménages devrait encore afficher un recul.
Un relèvement du Smic très limité qui se heurte à une hausse des impôts et un taux de chômage de plus en plus fort… Autant de paramètres qui pèsent très lourds sur le pouvoir d’achat qui sera encore malmené durant les prochains mois. Il subira une baisse au second semestre 2012 (-0,3 %), puis devra rebondir timidement au premier semestre 2013 (+0,3 %). Mais sur l’ensemble de l’année, de juillet 2012 à juillet 2013, le pouvoir d’achat des ménages affiche toujours négatif (-0,2 %).
« La dégradation du marché du travail pèse sur les négociations salariales et, en l’absence de nouveau coup de pouce, la hausse du Smic serait limitée en janvier 2013 », indique le rapport de l’Insee. Et lorsque les ressources sont limitées alors que les charges, elles, augmentent incessamment, les ménages n’ont d’autres choix que de puiser dans les épargnes et de se limiter à l’essentiel. Une décélération des revenus d’activité est donc tout à fait logique dans de pareilles circonstances.
Concernant l’impôt, l’autre paramètre qui influence considérablement le pouvoir d’achat des ménages, des hausses de prélèvements de l’ordre de 1 point de revenu des ménages sur l’année, seront inévitables compte tenu des dispositions votées pour 2012 en Loi de Finances initiale et en Loi de Finances rectificatives, prévient l’institut. Les effets des mesures promulguées concernant les impôts sur le revenu et la fortune se sentiront au second semestre 2012, poursuit-il.
Enfin, s’agissant du troisième paramètre qu’est le chômage, son augmentation a été de 10.3 %, 9,9 % pour la France métropolitaine, au troisième trimestre 2012. Le phénomène touchera 10,5 % fin 2012 et 10,9 % de la population active pour mi-2013, fait savoir l’Insee. En métropole la hausse sera respectivement de l’ordre de 10,1 % et 10,5 %, rajoute-t-il.