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La Banque de France revoit à la baisse ses prévisions de croissance pour 2025. Son gouverneur alerte sur la nécessité d’un effort collectif pour maîtriser les finances publiques.
La Banque de France a une nouvelle fois ajusté ses attentes pour l’année 2025. La croissance est désormais estimée à 0,6 %, contre 0,7 % au printemps dernier, rapporte Tf1 Info. Cette révision s’explique par un contexte international tendu, notamment en raison de la hausse des droits de douane imposés par les États-Unis. Dans ce climat incertain, les signaux économiques restent fragiles, ce qui alimente les inquiétudes sur la capacité du pays à se redresser rapidement.
François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, appelle à une mobilisation générale pour réduire le déficit public, en ciblant en priorité les citoyens les plus aisés. Selon lui, l’État ne peut porter seul cette charge, car il ne représente qu’une part limitée de la dépense publique. Les dépenses locales et sociales progressent toujours, au-delà de 2 % par an. Pour atteindre les 3 % de déficit d’ici 2029, un partage équilibré des responsabilités est jugé indispensable, au nom de la justice sociale et de l’efficacité budgétaire.
Alors que le gouvernement veut économiser 40 milliards d’euros sans alourdir les impôts, des économistes de renom préconisent une taxe sur les grandes fortunes. Une contribution temporaire a déjà été instaurée en 2025. En 2026, une taxation minimale sur les patrimoines supérieurs à deux millions d’euros est envisagée. Le gouverneur de la Banque de France prévient : sans mesures fortes, la dette pourrait grimper à 120 % du PIB d’ici 2027, avec un coût annuel supérieur à 100 milliards d’euros dès 2030. Une "année blanche" budgétaire pourrait faire partie des solutions.
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