Le budget sécurité pour l’année 2013 a été adopté au niveau de l’Assemblée nationale dans la soirée du mardi 6 novembre.
L’Assemblée nationale a adopté hier soir le budget 2013 de la « mission sécurité », publique et civile. Un budget qui se chiffre en totalité à 11,61 milliards d’euros, dont « 6,7 milliards d’euros pour la police nationale, ‘hors pensions’ (5 milliards), et 4,9 milliards d’euros pour la gendarmerie », précise France 24.
Le gouvernement a fait de la question sécuritaire une de ses priorités. Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls a rappelé hier que contrairement au gouvernement précédent qui prévoyait 3 200 suppressions de postes dans la police et la gendarmerie en 2013, l’actuel Exécutif, lui garde les effectifs. « Nous pensons que la sécurité est une priorité pour nos compatriotes », a-t-il fait valoir.
Dans cette optique, le ministre promet qu’ « en 2013, tous les départs à la retraite seront remplacés » et que 288 policiers et 192 gendarmes supplémentaires seront recrutés afin de parvenir à l’objectif fixé par le gouvernement : 5 000 postes en plus d’ici 2017, dans la police et la gendarmerie.
Le texte a été salué par la majorité hier, notamment par les élus du Groupe Socialiste, républicain et citoyen (SRC). « Le renfort des effectifs sur le terrain est le point fort de ce budget », a estimé l’un d’eux, le député Sébastien Pietrasant. C’est un plan « courageux » et qui traduit « la volonté du gouvernement de faire respecter partout la loi républicaine », a-t-il rajouté.
Jean-Jacques Urvoas de SRC- Finistère, lui, s’attend à « une capacité d’évolution et une gestion plus rigoureuse du ministère ».
Au sein de la droite, les avis sont partagés sauf sur une chose : « le groupe UMP n’apportera pas son soutien » à ce budget.
Pour l’élu de Seine-et-Marne, « il s’agit d’un budget de continuité » et il tenait à saluer personnellement cette initiative du gouvernement. « Vous avez changé. Au lieu de provoquer une rupture, vous vous inscrivez dans une véritable continuité », a-t-il déclaré devant Manuel Valls.
« Où est le changement ? », s’est interrogé de son côté l’élu de la Marne, Philippe Armand-Martin.
Son collègue Guillaume Larrivé (UMP, Yonne) est allé encore un peu plus fort dans ses critiques. « Vous n’avez proposé aucune abrogation » et « le gouvernement tire à hue et à dia, incapable d’assurer une réponse à la violence », a-t-il fustigé. Le ministre de l’Intérieur n’a fait que confirmer « tous les choix fondamentaux de (ses) prédécesseurs », a-t-il renchéri.