L’Adie organise du 1er au 5 juin 2010 la Semaine du Microcrédit. Cette sixième édition rend hommage à Yunus Muhammad, l’homme qui a créé le premier programme de microcrédit il y a 33 ans.
Démarrer un projet nécessite forcément un fond de départ. Ils sont alors des milliers d’entrepreneurs en herbe à avoir approché l’Adie pour présenter leur dossier de projet et à avoir obtenu les fonds nécessaire pour lancer leur affaire. Toutefois, le concept de microcrédit est encore méconnu des Français. D’après un sondage Ipsos pour l’agence d’aide à la coopération technique et au développement (Acted), seuls 22% de la population savent précisément ce qu’est le microcrédit. Pour cette édition de la Semaine du Microcrédit, L’Adie ira à la rencontre des gens sur les parvis des mairies, les rues piétonnes, les galeries commerciales, les marchés de tout le territoire français pour tous ceux qui veulent en savoir plus.
L’Adie, l’Association pour le droit à l’initiative économique, créée en 1986 par Maria Nowak, est une association française qui œuvre dans le microcrédit. Son principal but est d’aider les personnes exclues du système bancaire traditionnel à créer leur propre entreprise. L’Adie est présente sur tout le territoire français avec pour slogan : « Nous donnons les moyens d’entreprendre à ceux qui n’ont pas les moyens. » En 2009, elle a octroyé plus de 76 000 microcrédits permettant la création de plus de 61 000 entreprises. Malgré le profil atypique de leur fondateur, ces entreprises n’ont rien à envier aux autres. "La réussite des micro-entrepreneurs aidés par l’Adie est comparable à celle des autres créateurs d’entreprise, malgré leur profil a priori plus fragile", se réjouit d’ailleurs l’Adie. Toujours en 2009, 65% des entreprises financées par le microcrédit sont toujours en activité après deux ans.
Le premier programme de microcrédit a été lancé par un certain Muhammad Yunus en 1977 au Bengladesh. Alors jeune professeur d’économie, Yunus était persuadé des effets positifs des micro-prêts. Il a alors prêté de ses poches des petites sommes aux habitants de son village et a très vite noté l’amélioration de leurs conditions matérielles et surtout l’absence de défaut de remboursement. Son modèle économique s’exportera alors aux quatre coins du monde dans les années 90.