Ce lundi 7 novembre, le Premier ministre François Fillon doit présenter le " Plan d’équilibre des finances publiques " qui s’annonce encore plus sévère pour réduire le déficit public et préserver la notation souveraine de la France, le fameux triple A. Le gouvernement a d’emblée fait entendre qu’il n’y a pas d’autre alternative pour contenir la dépense publique.
C’est aujourd’hui à 12h00 (heure de métropole) que le premier ministre François Fillon dévoilera le Plan d’austérité de la France, et ce, à l’issue d’un conseil des ministres qui se tiendra à Matignon. Hier, les derniers ajustements ont été apportés à ce Plan décrit comme étant parmi " les plus rigoureux depuis la Deuxième guerre mondiale de 1945 ". L’objectif est de générer entre six et huit milliards d'euros d'économies supplémentaires.
Après la présentation officielle du nouveau plan de rigueur, le Premier ministre s'exprimera ce soir au journal de 20 heures de TF1. Trois mesures phares sont attendues, selon les premières informations des médias nationaux. D’abord, le gouvernement envisagerait d’accélérer la mise en œuvre de la réforme des retraites, malgré la contestation de l’opposition et des syndicats. Prévu être appliqué à partir de 2018, le calendrier pour le départ à la retraite à 62 ans pourrait être avancé à 2017 voire 2016, selon Les Echos.
En revanche, côté recette, l’exécutif devrait renoncer à la mise en place d’une seconde journée de solidarité après celle instaurée en 2004 par Jean-Pierre Raffarin et qui a rapporté à la caisse de l’Etat plus de deux milliards d'euros en 2010.
Autre mesure attendue concerne le relèvement de la TVA qui touchera certains secteurs bénéficiant d'un taux réduit à 5,5%, notamment la restauration, la construction ou les services à la personne. Ainsi, l’instauration d’un nouveau taux à 7% serait envisagée.
Le 24 août, François Fillon avait présenté un plan de 12 milliards d'euros et de recettes supplémentaires pour 2011 et 2012. Mais aujourd’hui, six à huit milliards d'euros d'économies supplémentaires seraient nécessaires au gouvernement français pour atteindre son objectif de réduction du déficit public.
L’exécutif se donne comme défi de réduire le déficit public à 4,5% du PIB fin 2012, 3% en 2013 et 2% en 2014.
Toutefois, la ministre du Budget, Valérie Pécresse, a assuré que les mesures d’austérité n’affecteront pas les dépenses sociales, et les ménages les plus modestes devraient être épargnés.