La Banque de France prévoit une baisse de 0,1% du PIB au 4è trimestre de cette année. Si cette estimation est validée par l’Insee, il s’agira de la première récession de ces trois dernières années.
La Banque de France (BdF) estime que l’économie du pays pourrait connaître une légère récession en fin d’année. Une prévision s’appuyant principalement sur son enquête mensuelle concernant la conjoncture dans l’industrie et les services, deux secteurs au sein desquels l’institution a noté un léger recul en octobre.
"La production industrielle a de nouveau légèrement reculé en octobre, en raison notamment de la baisse persistante de l’activité dans le secteur de l’automobile", note la BdF.
Même cas dans le secteur des services. Une situation qui se caractérise notamment par "le repli du travail temporaire et des services aux ménages ayant été quasiment compensé par la progression des secteurs de l’ingénierie et de l’information et communication", indique encore l’institution.
Cette première estimation, rendue public hier, doit être encore confrontée aux chiffres sur la croissance au 3è trimestre que l’Insee publiera le 15 novembre, avec des données plus détaillées le 28 décembre.
Pour les quatre trimestres de cette année, le gouvernement table sur une
croissance de 0,3% mais l’Insee est moins optimiste et prévoit un taux de 0,2%.
On parle de récession lorsqu’une contraction de PIB est constatée sur deux trimestres consécutifs, rappelle Le Point. Or, l’Insee, dans ses dernières estimations, s’attend à une croissance zéro durant ce dernier semestre de l’année.
Quoiqu’il en soit, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer reste optimiste. Il se joint au défi de l’Exécutif qui œuvre pour parvenir à un déficit public limité à 3% du PIB d’ici fin 2013. « Je suis confiant et le gouvernement a raison de garder cet objectif », a-t-il déclaré dans un entretien accordé aux journaux du groupe Ebra paru vendredi.
Selon lui, cette perspective du gouvernement, « c’est la marque de la crédibilité de l’économie française, de sa capacité à arrêter la spirale de la dette et donc à être solvable ».