Olivier Sigoignet, gérant de la société Visionex soupçonnée de fabriquer des bornes internet permettant des paris clandestins, a été mis en examen par une juge parisienne et placé en détention provisoire, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
PARIS (AFP) - Olivier Sigoignet, gérant de la société Visionex soupçonnée de fabriquer des bornes internet permettant des paris clandestins, a été mis en examen par une juge parisienne et placé en détention provisoire, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Le gérant basé à Nantes a été mis en examen jeudi par la juge Nadine Barthélémy-Dupuis pour "infraction à la législation sur les jeux de hasard" et a été placé en détention provisoire, selon cette source.
Il avait été placé en garde à vue en début de semaine dans les locaux de la Brigade de répression du banditisme (BRB). Le parquet avait requis son placement sous contrôle judiciaire.
Dans cette affaire, révélée par le Figaro, M. Sigoignet est soupçonné de proposer aux cafés des bornes de connexion à internet permettant de tenir des paris clandestins. Lui-même conteste cette accusation en assurant que "le concept est légal" et en s’appuyant sur un jugement récent du tribunal de Carcassonne.
Le gérant assure être victime d’une "campagne de dénigrement" depuis le lancement en 2007 de ses bornes, lesquelles, selon lui, offrent un "jeu promotionnel gratuit" qui n’a "rien à voir avec des paris clandestins", comme il l’avait expliqué à l’AFP après une récente saisie dans des cafés parisiens.
Il avait déjà été mis en examen en février 2008 à Créteil pour infraction à la législation sur les jeux de hasard. L’affaire qui concerne des bornes d’un modèle différent a été renvoyée en correctionnelle, sans date d’audience.
Le 7 avril, Visionex avait remporté une victoire judiciaire devant le tribunal correctionnel de Carcassonne qui avait relaxé trois cafetiers Limoux, Quillan et Axat jugés pour "détention et exploitation d’appareils de jeu interdits".
Le juge avait estimé que les bornes ne contredisaient pas la législation sur les jeux car leurs utilisateurs achetaient du temps internet, "contrairement au quidam qui peut en toute liberté dépenser des centaines d’euros aux comptoirs de la Française des Jeux sans autre contrepartie que des chimères".
Le ministère public, qui avait requis 5.000 euros d’amende contre chaque cafetier et 15.000 euros d’amende assortis de trois mois de prison avec sursis contre l’installateur des bornes, avait fait appel.