Malgré un accueil houleux qu’il a reçu à Carmaux, François Hollande a défendu bec et ongles ses réformes. Il a réitéré sa volonté de prendre des risques car "le pire risque c’est de ne pas en prendre".
François Hollande a eu droit à un accueil plus que chahuté lors de son déplacement à Carmaux, ce mercredi 23 avril. Bien que hué et sifflé par une foule en colère, signe de son impopularité galopante, le chef de l’Etat a affiché sa détermination d’aller de l’avant.
Pendant une heure, il a prononcé un discours-fleuve pour célébrer le centenaire de la mort de Jean Jaurès, mais aussi pour défendre ses réformes. Alors que les français sont fortement mécontentés par son action, le président de la République a montré qu’il n’a pas l’intention de faire machine arrière et a mis l’accent sur la nécessité de "prendre des risques", car selon lui, "le pire risque c’est de ne pas en prendre".
Il a assuré qu’il a entendu le coup de semonce lancé par "des mécontents" mais il a persisté à dire que "le redressement était nécessaire". Continuant sur sa lancée, François Hollande s’est exprimé longuement sur les orientations politiques prônées par son gouvernement. Se disant être à l’écoute des plus faibles, se montrant soucieux de la justice sociale, le locataire de l’Elysée a tout tenté pour reconquérir l’opinion et rallumer "l’invincible espoir" de ses irréductibles supporters.
Une fois encore, François Hollande s’est voulu convainquant pour justifier "des efforts" mis en place par l’exécutif "depuis des années". Certes, ces efforts gouvernementaux censés rétablir l’équilibre budgétaire du pays sont douloureux mais ils sont "nécessaires pour maintenir la grandeur de la France en Europe", argumente-t-il.
"J’entends les mécontents", insiste-t-il, faisant allusion notamment à la majorité frondeuse, qui a récemment ouvert les hostilités après la présentation du controversé plan d’économies de 50 milliards d’euros sur la période de 2014-2017. Défendant le programme de stabilité piloté par le premier ministre Manuel Valls, le chef de l’Etat a déclaré qu’il "revendique de rétablir la situation des entreprises", "revendique les économies budgétaire", et affirme haut et fort qu’il a "été élu pour redresser le pays".