ROMUALD MEIGNEUX/SIPA
Les gilets jaunes se sont mobilisés depuis samedi 17 novembre pour protester contre la hausse des prix des carburants. Ces mobilisations commencent à paralyser l’économie. Les organisations professionnelles et patronales ont appelé lundi à la cessation des blocages.
En raison de la manifestation des gilets jaunes samedi, le cabinet Nielsen a indiqué que les hypermarchés et supermarchés ont vu leur chiffre d’affaires baisser de 35 % en moyenne, à cause des fermetures de points de vente ou du blocage des accès de certains magasins. Des organisations professionnelles et patronales ont appelé lundi les gilets jaunes à l’apaisement.
"Nos entreprises sont totalement concernées par la hausse des prix des carburants et je comprends le mécontentement exprimé par les gilets jaunes", a assuré le président de l’Union des entreprises de proximité (U2P), Alain Griset, dans un communiqué.
Ce responsable patronal a indiqué que l’exaspération des manifestants ne devrait pas engendrer un blocage de l’économie et aggraver la situation générale. Ces mobilisations conduiraient à mettre en danger les entreprises françaises.
Le Conseil du commerce de France a de son côté assuré que certains commerçants ont pu récupérer dimanche leur activité perdue la veille. "À quelques jours du Black Friday qui doit relancer une activité en berne depuis plusieurs mois, les commerçants craignent la poursuite d’un mouvement qui n’est ni organisé ni maîtrisé et pour lequel aucune anticipation n’est possible", a-t-il poursuivi.
Il a demandé au gouvernement de débloquer l’accès aux commerces impacté par les désordres créés par ces mobilisations.
Les chefs d’entreprise de proximité et leurs salariés ont grandement besoin de se déplacer en voiture, selon l’U2P, rassemblant artisans, commerçants et professions libérales. La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) a estimé que ces blocages ont énormément de conséquences pour le monde économique. Elle a d’ailleurs regretté que les entreprises "fassent les frais d’une situation dont elles ne sont en rien responsables".
L’organisation patronale a appelé les pouvoirs publics à assurer la liberté de circulation et de travailler. D’ailleurs, la CPME réclame un geste du gouvernement afin de stopper ces manifestations. Lundi, près de 20 000 manifestants étaient encore mobilisés sur quelque 350 points de blocage.
>> À lire aussi : Gilets Jaunes : le point sur la situation
(Source : 20 Minutes)
