L’autorité de la Concurrence a autorisé Gallimard à racheter la maison d’édition Flammarion. Par cette opération d’envergure, Gallimard devient le troisième opérateur du secteur.
L’autorité de la concurrence, véritable gendarme veillant au respect des règles de la compétition économique, a estimé que "la nouvelle entité continuera à faire face à la concurrence de plusieurs opérateurs détenant des positions équivalentes ou supérieures à la sienne et notamment à la concurrence des deux principaux groupes d’édition en France, Hachette et Editis", selon un communiqué.
L’achat de Flammarion est une opération financière de grande envergure avec une transaction de 251 millions d’euros (185 millions hors dettes), soit l’équivalent du chiffre d’affaires annuel de Gallimard. En rachetant Flammarion, Antoine Gallimard, petit-fils du créateur de la maison dont il est PDG depuis 1988, va former un groupe de près de 500 millions d’euros de chiffre d’affaires.
"Ce rapprochement de deux acteurs historiques du monde de l’édition, dans le respect de leurs cultures respectives, permettrait de créer le 3e éditeur français, indépendant (...) et créerait de nouvelles perspectives de développement à l’orée de l’avènement du livre numérique", faisait valoir Gallimard lors de la finalisation des négociations en juin.
Il apparait que les deux maisons d’édition sont complémentaires. Le périmètre de l’ensemble Gallimard-Flammarion rassemble notamment les deux maisons d’édition éponymes, mais également Folio, Denoël, Mercure de France, la Table Ronde, P.O.L (Paul Otchakovsky-Laurens), les Editions Alternatives, Gallimard Loisirs, Gallimard Jeunesse, Editions Les Grandes Personnes, Gallisol, Nexso, ESFP (Skira), Casterman (éditeur de Tintin), J’ai Lu et Audie (Fluide Glacial). Gallimard est en outre partenaire avec Flammarion et La Martinière de la plate-forme de distribution numérique Eden.