Thomas Hubert/SIPA
Le gouvernement entend réduire la dette publique de 40 milliards d’euros à l’horizon 2026. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, assure qu’un renforcement de la lutte contre les fraudes fiscales et sociales pourrait rapporter 15 milliards d’euros en 2026.
Amélie de Montchalin a révélé mardi l’ampleur des fraudes mises au jour en 2024 par l’administration. Au total, environ 20 milliards d’euros de fraudes fiscales et sociales ont été détectés sur l’année, et 13 milliards ont pu être effectivement récupérés par l’État. La ministre des Comptes publics fixe alors un objectif ambitieux d’atteindre 15 milliards d’euros encaissés en 2026 grâce à l’intensification de la lutte anti-fraude, rapporte RTL.
La ministre alerte sur la gravité de ces fraudes massives. Elle les décrit comme "une industrie de la criminalité organisée" et rappelle que chaque euro soustrait au fisc est "volé aux Français". Amélie de Montchalin note qu’un tel fléau, longtemps jugé anecdotique, représente désormais des sommes colossales pour les finances publiques. Le gouvernement entend donc intensifier son action afin de continuer à récupérer ces fonds détournés.
La lutte contre la fraude fiscale est devenue un axe clé face aux défis budgétaires. Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, estime que tenir la cible d’un déficit limité à 4,6 % du PIB en 2026 nécessitera un effort supplémentaire de 40 milliards d’euros. Dans ce contexte, récupérer les recettes perdues dans la fraude apparaît comme un levier important pour éviter de nouvelles hausses d’impôts. Amélie de Montchalin insiste que cette approche est un moyen de réduire le déficit sans alourdir la charge fiscale des citoyens honnêtes. "Aujourd’hui, c’est des enjeux en dizaines de milliards qui sont essentiels aux services publics", a-t-elle conclu.
Lire toute l’actualité en France