Le gouvernement a arraché un accord avec le groupe Arcelor Mittal qui s’engage à préserver l’emploi à Florange et à investir 180 millions d’euros dans le site. Mais les syndicats s’estiment trahis par le gouvernement.
Au terme d’âpres négociations, le gouvernement français a réussi à éviter le plan social sur le site sidérurgique de Florange. Le groupe Arcelor Mittal promet de préserver les 629 emplois et à investir 180 millions d’euros sur cinq ans sur le site.
Lakshmi Mittal a précisé par ailleurs que des restructurations profondes vont être opérées à Florgange mais sans licenciement ni mobilité forcée. Le gouvernement a ainsi écarté l’idée de la "nationalisation" du site précisant qu’elle ne serait pas "efficace" face à un "problème de compétitivité".
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a également indiqué hier soir que "les activités du site liées à la filière froide, et notamment l’emballage, seront pérennisées et renforcées par un programme d’investissements industriels. Cela permettra de sécuriser les salariés qui travaillent dans ces activités".
La piste d’un "repreneur" évoqué par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a été également relégué aux oubliettes. Matignon expliquant hier qu’elle n’était pas "crédible et ferme".
Les salariés pour leur part s’estiment trahis par le gouvernement. Ils sont toujours méfiants après le bras de fer qui les oppose à la direction depuis des mois. "Jusqu’à la dernière minute quasiment, on nous a fait croire que la nationalisation temporaire était acquise. On n’a pas compris du tout ce pataquès de dernière minute où Jean-Marc Ayrault a annoncé une piste qui n’avait jamais été évoquée", explique Edouard Martin - représentant de la CFDT de Florange.
Mais Frédéric Souillot, du syndicat Force ouvrière de Florange, s’est dit "satisfait" des négociations en espérant que Lakshmi Mittal tiendra ses engagements. Mais ouvriers, syndicats tout comme le gouvernement veilleront au grain pour rappeler à l’homme d’affaires indo-britannique ses promesses.