Une étude a été réalisée par le Conseil d’analyse économique (CAE) concernant le surplus d’épargne des ménages les plus modestes.
Mardi 22 mars, une étude sur le surcroît d’épargne a été publiée par le Conseil d’analyse économique (CAE). Elle a été effectuée à partir de l’analyse d’un échantillon de données bancaires de ménages anonymisé du réseau Crédit mutuel alliance fédérale.
Selon les résultats, rapportés par Ouest France, l’épargne a commencé à diminuer pour toutes les catégories des ménages l’année dernière, à l’exception des 10% les plus aisés.
L’argent économisé par les ménages représente encore 6% du stock total de leur épargne début 2022. Cela veut dire qu’on ne voit toujours pas de comportement franc de désépargne chez les ménages français.
Face à l’incertitude sanitaire, liée au coronavirus et l’accélération de l’inflation, les foyers font attention à ne pas dépenser rapidement leur épargne. D’après les auteurs de l’étude, le comportement des ménages vis-à-vis de leur économie dépend de leur niveau de vie.
Dans les détails, 20% des ménages les plus modestes auraient presque dépensé le surplus d’épargne accumulé pendant la crise de Covid-19.
A partir de septembre 2021, ce surcroît est toujours constaté, mais il commence à diminuer sauf pour les 10% les plus aisés. Ces derniers ont notamment vu progresser les dépôts de leurs comptes titres, permettant d’investir en bourse. Cette situation pourrait expliquer la bonne santé des indices boursiers après leur chute de début 2020.
La banque de France a précisé que les ménages ont accumulé un surplus d’épargne inédit de 170 milliards d’euros. Cela résulte de l’instauration des premières mesures de restrictions à partir de mars 2020 qui ont entraîné une forte baisse de la consommation des foyers. Leurs revenus ont été cependant maintenus grâce à plusieurs dispositifs de soutien public. Ainsi, ils ont réussi à économiser de l’argent.
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