Illustration/SIPA-BERNSTEIN LOIS/SIPA
Près de deux tiers des victimes ignorent totalement le mode opératoire des auteurs de ces escroqueries bancaires.
Une étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) a été rendue publique mercredi. Les résultats du sondage ont révélé que le nombre de victimes d’escroquerie bancaire a plus que doublé en 6 ans. Cette forte hausse se transcrit en chiffres concrets. En effet, plus de 1,2 million de ménages français affirment avoir été victimes d’au moins une en 2016, soit environ 4% des ménages. En 2010, ils n’étaient que 500 000 ménages à avoir subi au moins une escroquerie sur leur compte bancaire.
L’enquête intitulée "Cadre de vie et sécurité" a été menée auprès de 16 000 ménages représentatifs de la population française. Environ 70% des ménages (834 000) affirment s’être aperçus de la fraude en jetant un œil à leur relevé bancaire. Toutefois, environ deux tiers des victimes ne savent pas vraiment le mode opératoire utilisé par l’auteur de l’infraction.
A lire aussi : Leurs banques continuent de les prélever après leur mort
Selon l’ONDRP, la part des ménages ayant reçu un message d’alerte de la part de leurs banques diminue au fil du temps. Ils étaient 29% en 2014 contre 22% en 2016. Les montants de l’escroquerie ne sont pas assez élevés. En 2016, "64% des ménages victimes ont déclaré un préjudice d’un montant inférieur ou égal à 300 euros" tandis que "les escroqueries supérieures à 1 000 euros représentent une part bien moins importante (13% des ménages)", rapporte France info. D’après une récente étude, le piratage d’une carte bancaire Visa peut se faire en six secondes.
