La saignée continue au sein de l’éducation. En effet, après avoir supprimé 16 000 postes en 2010, 13 500 en 2009 et 11 200 en 2008, le Budget 2011 prévoit la suppression de 16 000 autres postes.
C’est dans les classes primaires qu’il y aura le plus de postes supprimés avec 8 967 postes en moins. Selon le Ministère de l’Education, il y a un surnombre de postes cumulé dans le primaire. 4 800 postes seront entre autres supprimés dans les collèges et lycées. Le Ministère affirme toutefois que la réduction d’effectifs se fera au cas par cas. Des chiffres drastiques sont d’ailleurs annoncés pour les académies de Versailles, Créteil, Lille, Nancy-Metz et Orléans. L’important c’est de rééquilibrer le nombre d’élèves dans chaque classe avance le département des ressources humaines du Ministère de l’Education sachant cependant que 8 900 nouveaux élèves sont attendus en primaire et 48 500 dans le secondaire.
Pour les opposants à ces suppressions de postes, on assiste à un désengagement de l’État en matière d’éducation. "La nouvelle réduction, pour 2011 – 16.000 postes – est insoutenable, à l’heure où la France dégringole dans les enquêtes internationales (PISA), où la proportion des élèves qui ont de très graves difficultés de lecture et en mathématique augmente, où près de 150.000 jeunes par an sortent du système scolaire sans qualification ni diplômes" s’indigne Bruno Julliard, secrétaire national à l’Éducation, dans un communiqué. Même son de cloche du côté des syndicats qui avancent de leur côté que les enseignants comptabilisés en surnombre sont essentiels. Ils dénoncent alors un "contresens éducatif".
Ainsi, 25 organisations réunies dans le collectif "L’Education est notre avenir" ont l’intention de manifester leur désaccord dans la rue le 22 janvier prochain. Il est à noter que depuis 2007, 50 000 postes ont été supprimés dans l’éduction.