Après six ans de revendication, le syndicat des étudiants s’est finalement fait entendre quant au versement de leur dixième mois de bourse. Les étudiants recevront à la mi-septembre la bourse tant attendue. Promise par le Président français Nicolas Sarkozy, cette bourse est estimée à quelque 160 millions d’euros par an.
L’entrée à l’Université s’accompagne de nombreuses dépenses. Les boursiers respirent cette année. Un dixième mois de bourse leur sera versé, ce qui permettra de couvrir l’ensemble de leurs frais ou du moins la majeure partie. Nicolas Sarkozy l’avait promis en 2009. Deux ans, après l’annonce a été officialisée par le Gouvernement. A La Réunion, un étudiant sur deux est boursier.
"Il n’y a pas d’austérité aveugle. On a besoin de remettre de l’ordre dans nos finances publiques mais quand il y a des situations où ce qui est en jeu, c’est l’ascenseur social, l’attention et le soutien aux classes moyennes (...), on répond présents" a déclaré Baroin sur Europe 1. Si le ministre de l’Economie François Baroin semblait pas très convaincu et faisait des réserves sur ce paiement de bourse, aujourd’hui, Laurent Wauquiez, ministre de l’Enseignement supérieur annonce que les quelques 500.000 étudiants boursiers qui ont complété leur dossier, recevront le dixième mois de bourse. Interrogé par 20 minutes.fr, Laurent Wauquiez, lui, répond que "C’était un engagement pris par le Président, il sera respecté" et "c’est décidé".
Une nouvelle qui doit soulager l’Union des syndicats d’étudiants français (UNEF). En effet, dans un communiqué, elle affirme que "Si l’on peut regretter le temps perdu, cette mesure répond aux réalités du calendrier universitaire et représente une avancée sociale réelle pour les 70% d’étudiants boursiers qui toucheront entre 80 et 460 euros supplémentaires en septembre. L’UNEF veillera à ce que la prise de décision du ministre n’entraîne pas de délais dans le versement de la mensualité de septembre"
Dans le même communiqué signé par son Secrétaire Général, les syndicats avancent toutefois que " …la majorité des étudiants reste dans une situation sociale préoccupante. Les dépenses obligatoires (qui ont augmenté de 33,2% en 5 ans), les aides au logement (qui n’ont pas été revalorisées depuis 10 ans) ou encore l’élargissement du nombre de boursiers, sont des dossiers laissés en friche par le gouvernement.
L’UNEF réclame donc que des mesures d’urgence pour l’ensemble des étudiants soient mises en œuvre dès la rentrée à savoir le gel des dépenses obligatoires, la revalorisation des APL de 20% ou encore la création d’une aide supplémentaire de 160 euros pour les boursiers échelon 0".