Des dizaines de milliers de Roumains ont protesté mercredi à Bucarest contre un plan d’austérité prévoyant de sévères coupes des retraites et salaires du secteur public dans le cadre d’un accord avec le Fonds monétaire international, a constaté une journaliste de l’AFP.
BUCAREST (AFP) - Des dizaines de milliers de Roumains ont protesté mercredi à Bucarest contre un plan d’austérité prévoyant de sévères coupes des retraites et salaires du secteur public dans le cadre d’un accord avec le Fonds monétaire international, a constaté une journaliste de l’AFP.
Les manifestants, 50.000 selon les syndicats, 30.000 selon la gendarmerie, ont réclamé la démission du Premier ministre libéral-démocrate (PDL, centre-droit) Emil Boc, menaçant dans le cas contraire d’organiser une grève générale le 31 mai
Enseignants, médecins, policiers ou encore retraités rassemblés place de la Victoire, devant le siège du gouvernement, ont appelé les autorités à revenir sur leur plan de rigueur qui risque de "jeter les Roumains dans la pauvreté extrême".
"Nous ne quitterons pas cette place tant que le gouvernement ne partira pas", a lancé aux protestataires Bogdan Hossu, président du Cartel Alfa, l’une des cinq grandes confédérations syndicales à l’origine de cette manifestation.
Le responsable du CNSRL-Fratia, Marius Petcu, a symboliquement déchiré une copie de l’accord du gouvernement avec le FMI en vertu duquel Bucarest s’est engagé à réduire de façon drastique les dépenses publiques pour ramener le déficit à 6,8% du Produit intérieur brut (PIB).
Marian Gruia, chef du syndicat des policiers, a pour sa part appelé les manifestants à la "solidarité, comme en 1989, lorsque nous avons renversé la dictature".
Le gouvernement roumain doit mettre en oeuvre d’ici la fin du mois les mesures d’austérité promises afin d’obtenir une nouvelle tranche du prêt global de 20 milliards d’euros octroyé l’année dernière par le FMI, l’Union européenne et la Banque Mondiale.