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L’État a largement versé des aides liées à la pandémie de coronavirus. La Cour des comptes l’exhorte ainsi à récupérer les sommes indues.
Mardi 15 février, le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a remis son dernier rapport annuel du quinquennat. Comme le relate Le Parisien, le rapport s’est particulièrement concentré sur la gestion de la crise sanitaire par l’État.
Les magistrats de la Cour des comptes ont indiqué que l’État n’avait pas suffisamment anticipé la crise, contrairement aux administrations. Les agents de l’État ont ainsi géré comme ils ont pu, malgré le manque de certaines applications de gestion. Par ailleurs, la majorité des agents étaient amenés à utiliser leur équipement personnel dans le traitement des données sensibles. "Une proportion importante d’agents a été placée en autorisation spéciale d’absence", a détaillé le rapport.
Pour faire face à la pandémie de coronavirus, l’État a versé des aides, tout en promettant des contrôles a posteriori. "Les aides accordées n’ont généralement pas été assorties de précautions suffisantes pour éviter les effets d’aubaine et limiter les risques de fraudes", ont expliqué les magistrats.
Selon le rapport, il est temps pour l’État de récupérer les sommes versées à tort, comme pour le fonds de solidarité. La Cour demande au gouvernement de récupérer les indûment versées aux entreprises. Les magistrats citent également la communauté d’agglomération de la région de Compiègne (Oise) ayant versé une indemnité de 200 000 euros à la société de promotion du Compiégnois et d’exploitation du Tigre (une salle de spectacle).
Dans sa gestion du secteur du sport, l’État a multiplié les aides durant des mois sans cibler les principaux clubs professionnels et amateurs.
"Positive dans son principe, cette dynamique de financement public n’a pas fait l’objet d’une concertation ni d’une coordination, ce qui a conduit à la multiplication des dispositifs en faveur de structures, souvent petites (…)", a critiqué le rapport. Selon ce dernier, certaines difficultés ont été accentuées par la pandémie de coronavirus, sans que les mesures mises en place par l’État ne parviennent à les enrayer.
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