Le premier ministre Jean-Marc Ayrault a martelé mercredi soir qu’il n’est pas question d’augmenter le prix du gaz plus que l’inflation.
Interrogé sur le plateau du journal de 20 heures de TF1 sur une possible hausse du prix du gaz de l’ordre de "5%", comme l’avait réclamée le géant de ce secteur GDF Suez, le chef du gouvernement a assuré que cela n’arrivera pas.
"On n’augmentera pas le prix du gaz de 5%. Il y a peut-être un problème juridique, technique, etc (...). Mais moi, je veux qu’on comprenne bien qu’on ne va pas encore prendre de l’argent dans le pouvoir d’achat des classes moyennes et des classes populaires", a-t-il promis mercredi 4 juillet.
La veille, le ministre de l’Economie Pierre Moscovici avait déjà évoqué la question. Sans préciser si le prix du gaz va de nouveau être gelé comme l’avait décidé l’ancien premier ministre Fillon fin 2011, il a laissé entendre qu’une hausse de 5% est peu probable.
Jean-Marc Ayrault a également annoncé que le gouvernement actuel prévoit de nouvelles mesures "pour que, pour le gaz comme pour l’électricité, les Français paient un forfait abordable". Au cas où certains foyers consomment plus que d’autres, ils devront payer beaucoup plus chers, a-t-il fait remarquer. Pour lui, il s’agit là d’une "cohérence écologique". Il veut surtout s’assurer que l’accès aux moyens de base, de ces biens communs, ne viennent pas une fois de plus pénaliser les classes moyennes et les classes populaires.
La décision du premier ministre est loin de satisfaire GDF Suez, le deuxième groupe mondial de l’énergie, qui avait formulé auprès de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) une demande de hausse des tarifs du gaz de l’ordre de 5% avant de le rectifier à 4,1%. Ce qui est toujours bien au dessus de l’inflation qui, en mai, n’a été que de 2%, en glissement annuel.
Source : Europe1