Sur le plateau du Grand Rendez-vous Europe 1- "Les Echos"-CNEWS, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a estimé qu’il est nécessaire de baisser encore le coût du travail pour relancer l’emploi.
Cette révélation du ministre de l’Economie n’est pas passée inaperçue. Afin de rendre la France plus attractive, le gouvernement réfléchit à une baisse des charges patronales pour les salaires au-dessus de 2,5 SMIC. Cela va concerner les entreprises industrielles souhaitant exporter. "Je crois qu’il faut maintenant que nous réfléchissions à un allègement de charges au-dessus de 2,5 SMIC pour nos entreprises industrielles qui veulent exporter", a affirmé Bruno Le Maire. Selon les Échos, la baisse de charges irait jusqu’à trois SMIC (soit un salaire brut mensuel de 4 440 euros). Pour autant, le ministre a précisé qu’aucune décision n’a été prise, mais il a seulement fait le choix d’ouvrir le débat.
Bruno Le Maire a laissé entendre qu’il s’agirait de donner un coup de pouce à la compétitivité française. En effet, le déficit commercial s’est de nouveau détérioré au premier semestre (22,7 milliards d’euros, soit 11 milliards de plus que sur les six premiers mois). Le ministre de l’Economie a également défendu l’idée qu’une baisse des charges patronales pourrait aider à renforcer la compétitivité de l’industrie en France. "Il faut innover plus, investir plus, et se poser la question du coût du travail sur les salariés plus qualifiés", a-t-il indiqué.
Une telle mesure ne serait pas appliquée avant 2019, mais la réflexion commence à se cristalliser autour de mesures bien concrètes. En effet, le gouvernement veut élargir la baisse de charges patronales jusqu’à des salaires représentant trois fois le SMIC. Un dispositif qui permettrait de réagir aux chiffres du commerce extérieur français accusant un déficit à 64 milliards d’euros. "Ce qui me frappe, c’est que de nombreux emplois industriels continuent de disparaître en France", a déploré Bruno Le Maire sur Europe1. Pour ce faire, il a insisté sur la création d’une nouvelle industrie en train de naître. Celle-ci aura besoin de compétences plus élevées, donc à des niveaux de salaires plus élevés que ceux concernés par le CICE (crédit impôt pour la compétitivité et l’emploi).
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