Le français DCNS a remporté ce contrat faramineux de 34 milliard d’euros pour la construction de douze sous-marins océaniques, les plus sophistiqués du monde, d’après le Premier ministre australien Malcolm Turnbull.
DCNS avait comme concurrents l’allemand TKMS et les grandes firmes japonaises, rappelle Le Monde. C’est le constructeur français qui a finalement été retenu aujourd’hui par l’Australie pour la construction de douze sous-marins océaniques. Le budget de ce programme australien de défense présenté comme le plus important de l’histoire du pays est estimé à 50 millions de dollars australien, l’équivalent de 34,3 milliards d’euros. Il comprend la conception, les transferts de technologie, la production, le système de combat et la maintenance pendant un quart de siècle.
"Les recommandations lors du processus d’évaluation des offres ont été sans équivoque : l’offre française est la plus à même de répondre aux besoins uniques de l’Australie", a déclaré le Premier ministre australien Malcolm Turnbull, devant les chantiers navals d’Adélaïde, en Australie méridionale."Ces sous-marins seront les plus sophistiqués du monde, et ils seront construits ici, en Australie", a-t-il ajouté.
L’Élysée s’est aussitôt félicité dans un communiqué que l’Australie ait choisi le français DCNS pour la construction de ses sous-marins, parlant d’une avancée décisive dans le partenariat stratégique entre Paris et Canberra qui vont coopérer "durant cinquante années sur l’élément majeur de souveraineté que représente la capacité sous-marine".
Les négociations exclusives entre DCNS et le gouvernement australien vont maintenant débuter pour définir les modalités de ce programme d’une durée de cinquante ans. Elles devraient s’achever au début de cette année. La mise en service du premier sous-marin est prévue en 2030. Ces bâtiments remplaceront la flotte actuelle des six sous-marins Collins.
Les sous-marins seront fabriqués en Australie
Les futurs sous-marins, qui auront une propulsion diesel et non nucléaire, seront fabriqués dans les chantiers navals d’Adélaïde, en Australie, ce qui devrait permettre la création de 2 800 emplois. En France, cela mobilisera plus de 4 000 personnes pendant six ans chez DCNS et ses 200 sous- traitants, principalement pour le constructeur naval sur les sites de Cherbourg, Nantes et Lorient. Au final la part revenant aux industriels français est estimée à huit milliards d’euros.