Le nord et le sud de la France seraient les régions les plus touchées par le chômage, d’après une étude de l’Insee. Cette situation a perduré de 2008 à 2014, soit le début de la crise.
Le chômage par région en France
La montée du chômage en France entre 2008 et 2014 a surtout touché les régions du nord et du sud. D’après une étude de l’Insee publiée mardi, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) a augmenté de 2,8 points dans toute la France métropolitaine. Il a même atteint 9,9% en 2014. Toutes les régions ont été frappées par cette hausse mais le chômage a été plus élevé dans les régions de Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées, PACA, Corse, Normandie et Nord-Pas-de-Calais/Picardie (+3,5 points en Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées).
Une augmentation du chômage par rapport à la moyenne a également été remarquée du côté de l’Alsace/Lorraine/Champagne-Ardennes, Centre-Val de Loire, Bretagne et Pays de la Loire entre 2008 et 2014. Cependant, "la situation était initialement favorable", d’après l’Insee. Les régions qui s’en sortent le mieux face au chômage en France sont l’Ile-de-France, l’Auvergne/Rhône-Alpes et la Bourgogne/Franche-Comté. Elles ont un taux de chômage plus bas que la moyenne (6.5%), mais aussi une hausse plus mesurée (+2.5 points environ) sur les six années.
Les jeunes sont les plus touchés
Les jeunes de 15 à 24 ans seraient les plus touchés par la montée du chômage avec une augmentation de 5.1 points. Les débuts sont disparates et les évolutions depuis la crise sont également variables selon les régions. La hausse du chômage a été modérée aux extrêmes Nord et Sud-Est, alors que ces zones étaient initialement dans une situation défavorable. Le taux chez les jeunes s’est cependant légèrement accru dans certaines cinq régions : Centre-Val de Loire (+7,5 points), Pays de la Loire (+6,7), Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées (+6,6 points), Corse (+6,6) et Aquitaine/Limousin/Poitou-Charentes (+6).
Du côté de l’Auvergne/Rhône-Alpes et en Ile-de-France, le chômage des jeunes était relativement faible à ses débuts et la hausse a pu être contenue. En 2014, les disparités régionales sont très prononcées avec un taux variant de 17,1% en Ile-de-France, à 31,8% au Nord-Pas-de-Calais/Picardie, selon l’institut de statistiques. Dans les départements d’Outre-mer, la proportion au chômage dépasse de 14 points le cas de la métropole. Près d’un jeune actif sur quatre ne parvient pas à trouver un emploi. La statistique est d’ailleurs à sa plus grande hausse à la Réunion avec 26.8%. Par contre, c’est en Martinique que le taux du chômage reste au plus bas avec 19.4%.
Le contraste par rapport à l’emploi
La situation connaît notamment un contraste du côté de l’emploi, selon l’étude. En effet, il a dépassé pour la première fois son niveau précédant la crise (+0,2% entre fin 2007 et fin 2014). La progression a été plus remarquée dans l’Ouest et le Sud (mais moins que la population active). Ces deux zones sont tournées vers le tertiaire marchand. Dans le quart Nord-Est en Normandie où l’industrie est significative, la situation s’est dégradée.