Après trois années de détresse, l’économie française va connaître une accélération de la croissance cette année qui devrait grimper à 1,2%, selon l’Insee.
La croissance du PIB français devrait sérieusement grimper cette année, annonce l’Insee dans sa note de conjoncture d’été. Après les 0,6% du premier trimestre, la croissance pourrait ainsi s’établir à 0,3% au second trimestre, puis 0,4% pour les trois derniers mois de l’année. Le résultat est plus que positif, puisque la croissance serait donc de 1,2% pour cette année. C’est un peu plus que les prévisions du gouvernement qui tablait sur 1%, et surtout c’est la plus forte croissance enregistrée par le pays depuis 2011.
C’est la consommation des ménages qui porte la croissance du PIB. Celle-ci devrait s’établir à +1,9%, un rebond largement dû au gain en pouvoir d’achat résultant des prix du pétrole qui stagnent, voire baissent. L’Insee voit par contre un investissement des ménages en fort recul, à -4,7%, tandis que l’investissement des entreprises serait plus contenu à +1% ; cependant, la reprise économique devrait produire des effets progressifs tout au long de l’année pour ce dernier poste.
"En prévoyant une croissance supérieure à 1% cette année, l’Insee confirme que la France est clairement rentrée dans une phase de reprise de l’activité", s’est aussitôt félicité le ministre des Finances Michel Sapin. Par ailleurs, l’Insee s’attend à ce que l’économie française ait pris un rythme de croissance de 1,6% fin 2015 sur un an, "une croissance suffisante pour commencer à entraîner celle de l’emploi et à stabiliser le chômage", selon Vladimir Passeron, chef du département de la conjoncture. Car selon l’institut, le taux de chômage devrait continuer à grimper légèrement en 2015 pour atteindre 10,1 % en métropole au deuxième trimestre.