Après l’Inde et L’Egypte, c’est le Qatar qui passe commande auprès de Dassault. Le total de la commande s’élève à 60 avions.
Laurent Fabius était sans doute au courant lorsqu’il a dit "Jamais deux sans 3" récemment (Europe 1). Les bruits courent (à grand galop) que la France et le Qatar vont signer la vente d’une trentaine d’avion Rafale dans quelques jours. Trois milliards et demi d’euros seraient en jeu.
Voulant jouer la carte de la discrétion, l’Elysée se contente d’affirmer être "proche d’un accord". La vraisemblance est que le contrat est déjà conclu et qu’on attend une marge dans l’agenda de François Hollande pour qu’il se déplace en personne afin d’apposer sa signature et d’ainsi officialiser la vente.
Le Qatar a entamé les négociations depuis plusieurs années, mais entrecoupés à plusieurs reprises. Ce n’est que depuis quelques mois que tout est revenu à la normale. 24 des appareils sont une commande ferme tandis que 12 en option.
La décision du petit émirat du Golfe semble avoir été imposée par les commandes indienne et égyptienne. Ces derniers viennent de passer en février et avril une commande 60 Rafale. Ceci dit, si le Qatar s’attarde, la livraison risque également de prendre du temps. Or ce pays du Golfe connait les capacités des avions français lorsqu’il a pris part à l’intervention en Lybie en 2011. La balle est donc dans son camp après ses tergiversations.
Le Qatar passe à juste temps sa commande. A trop hésiter, il risque de se faire dépasser par la Malaisie, les Emirats Arabes Unis, l’Indonésie et le Koweit. Les deux premiers sont en passe de commander 16 Rafale, tandis que les deux derniers sont dans une phase de contact.