Le budget 2015 est finalement adopté. L’UMP et l’UDI dénoncent cependant son caractère anticonstitutionnel et annonce saisir le Conseil constitutionnel.
Francetv rapporte qu’au terme de trois mois de marathon budgétaire, les députés ont définitivement adopté le budget 2015 le jeudi 18 décembre. Celui-ci élimine la première tranche de l’impôt sur le revenu et table de ramener le déficit public de 4,4% du PIB en 2014 à 4,1% en 2015. Il prévoie également un taux de croissance de 1%, 7,7 milliards d’euros d’économies sur les dépenses de l’Etat et 3,7 milliards pour les collectivités territoriales. Soit en tout 21 milliards d’euros d’économies avec les 9,6 milliards pris sur la Sécurité sociale en 2015.
L’Assemblée nationale a aussi voté une hausse de 4 centimes du prix du gazole pour les poids lourds au 1er janvier 2015, afin de compenser l’abandon de l’écotaxe. Des amendements du gouvernement ont été adoptés, qui permettent de modifier le montant de la taxe de séjour selon la catégorie des hôtels et qui instaurent une taxe sur les surfaces de stationnement en Ile-de-France.
Les parlementaires ont adopté à main levée dans un hémicycle clairsemé ce projet de loi de finances. Le PS, à part les frondeurs, qui se sont abstenus, et les radicaux de gauche ont adopté ce projet de loi de finances à main levée. Le Front de gauche et l’opposition UMP et UDI ont voté contre, tandis que les écologistes ont fait abstention.
"Notre politique économique et budgétaire produit peu à peu ses fruits", a dit Christian Eckert, le secrétaire d’Etat au Budget, en indiquant que ce vote final marquait la fin d’un "marathon budgétaire" de trois mois. L’opposition UMP et UDI, qui soutiennent que plusieurs dispositions sont contraires à la Constitution, a annoncé qu’elle allait saisir le Conseil constitutionnel.