Afin d’être rentable, Air France s’essaie au biocarburant. Une fois par semaine le vol reliant Toulouse à Orly fonctionne avec de l’éthanol de canne.
Selon Le Point, Air France utilise une fois par semaine du biocarburant sur son Airbus A321 qui relie Toulouse et Paris-Orly. Le produit résulte de la fermentation du sucre de canne, qui est une ressource en surproduction au Brésil.
On l’appelle Farnesane (molécule C4H24, proche de celle du kérosène) ; le procédé d’obtention de ce produit se rapproche de celui du rhum distillé à partir de la même canne à sucre. Il est même envisagé l’utilisation de résidus végétaux de la canne à sucre. Total y travaille à travers Amyris, une filiale brésilienne.
Le passager ne ressent pas de vapeur ou d’odeur de punch sur le vole Toulouse-Orly qui consomme trois tonnes de carburant en moyenne avec un Airbus. C’est le même cas pour KLM, la compagnie sœur d’Air France dans le groupe franco-néerlandais, lorsque ses avions réalisent des vols transatlantiques. Pourtant ces carburants ont les mêmes qualités énergétiques, températures de congélation et densités que le kérosène fossile.
Au kérosène il est rajouté jusqu’à 10 % de biocarburant, ce qui permet théoriquement d’économiser 80% de réduction de CO2. Mais en réalité, le gain est moins séduisant, car le produit doit être acheminé du Brésil par bateau avec des coûts à la fois financier et écologique pesants.
L’enjeu serait d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur la production de carburants écologiques de substitution. En effet, en raison de l’indisponibilité sur place de ce biocarburant, Air France ne l’utilise que sur un vol par semaine.