A travers le secrétaire d’Etat au budget, le gouvernement Valls a rassuré les députés que l’économie de 9,6 milliards d’euros pour 2015 sera prête.
Selon Le Monde, le secrétaire d’Etat au budget Christian Eckert a présenté devant les députés le mardi 21 octobre, le détail de son plan d’économies de 9,6 milliards d’euros pour la Sécurité sociale.
C’est au début de l’examen en séance du projet de loi de financement pour la sécurité sociale (PLFSS) que Christian Eckert a longuement détaillé les économies prévues pour 2015.
Le 6 octobre dernier, les Echos a publié un article qui affirmait que deux à trois milliards d’euros manquaient à l’appel. ‘’Nous avons beau compter et recompter, nous ne trouvons pas les 9,6 milliards d’euros d’économies’’, avait également soulevé en commission des affaires sociales la députée UMP Bérengère Poletti.
Face à ces remarques, M. Eckert a alors procédé à un long décompte, à l’issu duquel il estime que plusieurs mesures avaient déjà été décidées, mais qui doivent entrer en vigueur seulement en 2015 ; elles rapporteront, selon lui, bien plus que prévues.
Ainsi, de nouvelles économies n’ont pas leur raison d’être, en plus de celles présentes dans le PLFSS et qui se limitent à 4,1 milliards (réduction des dépenses de santé, modulation des allocations familiales et baisse du capital décès versé par l’assurance-maladie). Le secrétaire d’Etat a avancé en effet que l’on peut d’abord ajouter environ 500 millions des efforts de gestion des caisses de sécurité sociale, qui ne sont pas pris en compte dans le texte.
Pour le reste, M. Eckert pense que des décisions ont déjà été prises : la désindexation des retraites de base et complémentaires, issue de l’accord Agirc-Arrco de mars 2013, ou les économies sur l’assurance-chômage, issues de l’accord Unedic de mars 2014.
Il a aussi évoqué le cas "d’économies complémentaires" sur la gestion de l’Unedic, pour 200 millions d’euros, mais en épargnant des détails. Il a par ailleurs assuré que les différentes réformes de retraite des dernières années devraient dégager 1,5 milliard d’euros l’année prochaine. La parcimonie des détails avait été la même à propos de la réforme Ayrault des allocations familiales, votée en 2013. Cette dernière devrait rapporter selon M. Eckert 600 millions en 2015. Enfin, il a ajouté que ‘’plusieurs centaines de millions’’ seront issus de la loi vieillissement et de ‘’moindres dépenses’’ du fonds d’action sanitaire et sociale.
En faisant la somme, M. Eckert arrive donc bien à 9,6 milliards d’économies. ‘’En réponse à des critiques souvent injustifiées, je souhaitais être précis sur la déclinaison des économies’’, a-t-il martelé au Parlement.