La Cour des Comptes signale un déficit qui se rapproche dangereusement des 4% du PIB pour cette année 2014. Un grand écart qui menace sérieusement les finances publiques déjà en situation instable actuellement. Les membres de la Cour des Comptes s’inquiètent et ne peuvent s’empêcher de comparer avec la situation financière en 2013.
La surélévation des prévisions financières de cette année est au cœur des préoccupations de la Cour des Comptes. Au cours de son rapport annuel sur les cas de figure qui se présentent dans les finances Publiques, il note déjà une révision de 0.2% au mois d’Avril. Cette modification a porté une hausse allant de 3.6% à 3.8% du PIB pour ce 2014. D’après les experts de la rue Cambon, "cette estimation pourrait encore augmenter et dépasser légèrement les 4% si les conditions de croissance que prévoit le gouvernement ne seraient pas réalisés."
Les dirigeants français ont pourtant déjà apporté des corrections sur les recettes mais rien n’y fait. Une surestimation de 2 à 3 milliards de dollars sera enregistrée pour cette année. Une situation qui déplait souverainement à la cour des comptes sachant que cette dernière a déjà pratiqué une hausse des impôts en 2013. Augmentation qui n’a pas pu combler le déficit des finances publiques et dont le flou réside encore sur les opérations financières.
Les dépenses publiques pourraient venir s’ajouter à ces hausses incessantes. Les collectivités locales ainsi que l’assurance chômage font partie des premières préoccupations du gouvernement en raison de l’insuffisance de fonds pour ces projets. Si l’amélioration de ces prestations sociales atteint 1% du PIB, on pourra éviter un grand dérapage. Un avis que ne partage pas le Haut Conseil des Finances Publiques qui pense que cette prévision est trop élevée pour l’état français. Toujours d’après eux, l’atteinte des objectifs ne changera rien. La dette publique tend à augmenter de jour en jour et à dépasser les 2000 milliards pour la fin 2014.
« Dans le cas d’un dérapage pour 2014, la ligne directrice que suivra les Finances Publiques sera réellement ténue. » rappelle Didier Migaud, le premier président de la Cour des comptes. Il semblerait que l’objectif de 3% du PIB sur le déficit en 2015 sera hors de portée. Pourtant, la Commission Européenne avait déjà accordé deux ans de plus à la France pour combler son déficit. La progression de croissance et l’amélioration de la hausse du taux de PIB se trouve être fragile jusqu’en 2017.
Pour tenir face aux objectifs implantés, la Cour des Comptes et ses membres exécutifs doivent sauver en économie 50 milliards de dollars de 2015 à 2017. Dans cette foulée, les pressions sociales se doivent d’être révisées. Des spéculations financières qui sont très loin de la réalité quand on remarque une augmentation des dépenses de 70 milliards avec 8 milliards économisés grâce à un rabotage fait par la Cour des Comptes.
Les risques concernent également ces prévisions en raison de l’incertitude qui plane sur les 30 milliards ainsi que le manque de documentation. Ces risques de dépenses sont moins transparents dans les prestations sociales comme l’assurance vieillesse ou les collectivités territoriales. Des mesures économiques sur le salaire ou l’assurance maladie devraient être prises pour arranger au mieux ces dépenses avant 2015.