En 2011, les radars automatiques installés en France ont rapporté environ 630 millions d’euros, a annoncé hier le ministre de l’Intérieur Claude Guéant lors d’une conférence de presse. Sur cette somme, 530 millions d’euros viennent des amendes forfaitaires de base, auxquels s’ajoutent 100 millions provenant des majorations acquittées par les contrevenants retardataires.
Le député de la Drôme Hervé Mariton, rapporteur du budget et des transports et auteur en 2009 d’un rapport sur ce type d’amendes, avait émis des doutes sur les recettes issues des radars automatiques en 2011. Finalement, l’Etat a engrangé 630 millions d’euros durant l’année écoulée grâce aux radars automatiques, une somme nettement en hausse par rapport à l’année précédente où les radars avaient rapporté 469 millions d’euros.
Sur 630 millions, rapportés par les 2080 radars automatiques disposés au bord des routes de France, 530 millions d’euros proviennent des amendes de base et 100 millions des majorations. Sur les 530 millions d’amendes forfaitaires, « un gros tiers va au fonctionnement du dispositif lui-même, y compris l’achat et la maintenance de radars, un autre tiers va aux collectivités locales (...) et un troisième tiers va à l’Agence de financement des infrastructures de transport de France », a détaillé Claude Guéant.
Lors de la conférence de presse de jeudi,le ministre de l’Intérieur a annoncé l’installation de 400 radars supplémentaires en 2012, dont une partie sera financée par les gains engrangés. Claude Guéant a également évoqué la mise en place de radars pédagogiques indicateurs de vitesse, en remplacement des panneaux prévenant de la présence de radars. Sur les 4000 qui seront instaurés au total, 400 sont déjà disponibles.
La prise en charge des accidentés de la route, ainsi que les interventions des secours ont coûté à l’Etat 23 milliards d’euros en 2011. Un investissement aux retombées toute relative, puisque le nombre de victimes s’est élevé à 3970 personnes, soit une baisse de 0,55% par rapport à l’année précédente.