Des progrès ont été faits dans la lutte contre l’homophobie au travail, mais le combat reste quotidien, a souligné vendredi le collectif Homoboulot, qui organise une série d’actions dans les entreprises et ministères pour la journée mondiale contre l’homophobie, lundi.
PARIS (AFP) - Des progrès ont été faits dans la lutte contre l’homophobie au travail, mais le combat reste quotidien, a souligné vendredi le collectif Homoboulot, qui organise une série d’actions dans les entreprises et ministères pour la journée mondiale contre l’homophobie, lundi.
Depuis 2008, la France a reconnu le 17 mai comme la journée mondiale de lutte contre l’homophobie.
"Les entreprises et les administrations admettent peu à peu leur rôle concernant la diversité", remarque dans un communiqué le collectif Homoboulot, qui fédère plusieurs associations de défense des homosexuels et transexuels.
"Les associations commencent à convaincre leurs directions, les partenaires sociaux, d’être à leurs côtés pour faire tomber les tabous et démonter les stéréotypes concernant l’orientation sexuelle et l ?identité de genre", ajoute-t-il.
"Pour ce 17 mai 2010 nous constatons un progrès mais la lutte contre l’homophobie et la transphobie est un combat quotidien dans lequel tous les acteurs professionnels doivent s’impliquer", ajoutent les associations, qui organisent plusieurs actions à cette occasion.
L’association Comin-G, pour les Ministères économiques et financiers, distribuera des tracts avec les syndicats (solidaire, CGT, FO, CFDT, et CFTC) à Bercy, et organisera des animations mêlant scènes théâtrales et stands d’information.
Une distribution de tracts et une campagne d’affichage seront également menée au ministère des Affaires Étrangères.
A la RATP, l’association Homobus organisera une journée de sensibilisation et d’information au siège de l’entreprise, avec distribution de flyers et stand.
Chez SFR, l’association Homosfère distribuera des tracts, tandis qu’à France Télécom, Mobilisnoo distribuera 2.700 affiches et 35.600 dépliants.
Seul bémol : le collectif s’étonne que la SNCF ait refusé une exposition qui devait avoir lieu au siège de l’entreprise, au motif "qu ?il y a trop d ?expositions au siège".
Selon une étude de la Halde en mars 2008, 85% d’homosexuels ont au moins une fois ressenti une homophobie implicite sur leur lieu de travail tandis que 40% disent en avoir été directement victimes.
L’association SOS-Homophobie a révélé mardi que le nombre de témoignages sur des agressions physiques à l’encontre des homosexuels a progressé en 2009, passant à 88 contre 61 en 2008.
