L’annonce de la mort du cinéaste français de renom Claude Chabrol qui s’est éteint ce dimanche 12 septembre à l’âge de 80 ans a suscité l’émoi chez les anonymes et les personnalités. Voici quelques uns des nombreux hommages rendus à cette figure emblématique du cinéma 7ème art.
Ils ont été nombreux à exprimer leurs émotion à l’annonce de la mort de Claude Chabrol.
Parmi les personnalités du monde cinématographique, Gérard Depardieu, qui avait joué dans Bellamy, dernier long métrage de Claude Chabrol sorti en 2009 a déclaré sur la radio RTL : "Claude était la joie de vivre même, je n’arrive pas à imaginer qu’il soit parti, à aucun moment il ne parlait de la mort". "Il avait cet amour de la nourriture, du partage, cet esprit drôle, il avait tout, il avait l’histoire du cinéma, la passion, il avait aussi l’enfance, il a le rire, il aussi le plaisir". "Pour moi il ne répond pas au téléphone, mais j’aime à dire qu’il est là qu’il est présent partout".
Claude Lelouch, ami de longue date du réalisateur a quant à lui raconté : "Je fête mes 50 ans de cinéma, et pendant 50 ans Chabrol et moi on a voyagé côte à côte, il y avait toujours un film de Chabrol quand je sortait un film, on a été à la fois amis et concurrents. Pour moi, c’est l’aventure de la Nouvelle Vague. (...) Il représente à la fois une révolution et une tradition. Un fois qu’il a été consacré, il est revenu à un cinéma de tradition et c’est tout à son honneur, il a peut-être fait ses plus beaux films quand il respectait les comédiens et surtout les histoire qu’il racontait (...) Je pense qu’aujourd’hui c’est lui qui doit avoir le plus d’humour sur sa disparition. Il mettait l’humour au coeur de tout ses films (...) Ce n’était pas un cinéaste qui pleurnichait".
Les politiques ont eux aussi adressé leurs pensées au cinéaste qui s’est éteint aujourd’hui. Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication a ouvert le bal : "Claude Chabrol était l’une des personnalités les plus fortes du cinéma français. Il y a maintenant plus de cinquante ans, ses articles des Cahiers du cinéma et son premier film, Le beau Serge, l’imposèrent comme l’une des figures de proue de la nouvelle vague et du souffle prodigieux qu’elle fit passer dans le cinéma français (...). Analyste subtil, drôle et féroce de la société et de ses travers, doué d’un regard à la fois malicieux et foudroyant, il était l’anticonformiste par excellence, un maître de l’ironie. Chacun de ses films jusqu’aux plus récents, marqués par une extraordinaire jeunesse et une absolue liberté de ton, était une surprise, une découverte déroutante, comme une nouvelle vague".
Moins attendu, Jean-Marie Le Pen, Président du FN a fait part de sa tristesse dans un communiqué : "J’éprouve une grande tristesse (...). La vie nous avait séparés mais je gardais, et lui aussi je crois, un souvenir attendri de nos années de jeunesse. Claude avait été membre du Comité de la Corpo de droit que je présidais. Il était déjà fou de cinéma et nous entraînait, au détriment de nos cours de droit, tous les matins au cinéma "Le Paris" pour voir les films qui allaient sortir et dont nous discutions à perte de vue à la sortie".
Enfin, le Chef de l’Etat Nicolas Sarkozy a déclaré depuis la grotte de lascaux où il était en visite officielle avec son épouse : "Claude Chabrol était un grand auteur et un grand cinéaste. Il tenait de Balzac pour la finesse de sa peinture sociale. Il tenait de Rabelais pour son humour et sûrement aussi pour sa truculence, mais il était surtout lui-même dans ses films comme dans sa vie. Et je suis certain qu’il manquera beaucoup à chacun".