Le 18 avril, Air France a effectué cinq vols d’évaluation en accord avec la DGAC, afin de réunir des éléments permettant de mieux connaître l’impact du nuage de cendres sur l’avion. Aucune anomalie n’a été détectée.
Sur les cinq vols d’évaluation mis en place par la compagnie Air France en accord avec la Direction Générale de l’Aviation Civile : deux vols ont été réalisés en Airbus A320 dans la région du Sud-Ouest de la France et trois en Boeing 777, au départ de Marseille et Toulouse vers Paris-Charles de Gaulle.
Aucune anomalie n’a été révélée à l’issue de ces cinq vols.
A ce stade, sept vols d’évaluation sont programmés pour aujourd’hui, dont "deux entre Paris-Charles de Gaulle et Amsterdam-Schiphol en Airbus A320, un dans le Sud de la France en A320, et quatre au départ de Marseille et Nice vers Paris-Charles de Gaulle, en Boeing 777".
Le patron de la compagnie nationale Pierre Henri Gourgeon a déclaré lors d’une conférence de presse organisée à Roissy ce midi : "la gestion du risque créé par le volcan islandais ne peut plus continuer sur les mêmes bases. En l’absence de données précises sur la densité des particules éventuelles et en l’absence d’expériences suffisantes pour en déduire les risques pour les moteurs, Air France cherche une approche pragmatique basée sur des vols d’évaluation.L’objectif, commun à plusieurs compagnies et pays européens, est de valider, par de nombreux vols et inspections à l’arrivée, l’absence de risques sur des routes qui permettraient une reprise progressive du trafic".
Le directeur général d’Air France-KLM a également expliqué qu’aujourd’hui "plusieurs vols d’avions moyen et long-courriers, sans passagers commerciaux, sont en cours – 7 sont déjà lancés en France - et devraient permettre de valider des corridors vers le sud, vers Amsterdam et d’autres directions". Avant d’ajouter : "Plusieurs dizaines de vols ont été effectués en Europe et sur 100% de ces vols, aucune anomalie n’a été rapportée .Lorsque les autorités, qui participent à cette expérimentation, auront acquis suffisamment d’évidences, il leur sera possible de décider d’utiliser ces routes pour le transport de passagers".
Pierre-Henri Gourgeon insiste sur le fait que
"l’urgence est totale" en soulignant le fait que "des millions de passagers sont bloqués dans le monde entier.
En quelques jours, plus de 60 000 vols ont été annulés en Europe".
Les chiffres annoncés parlent d’eux-mêmes : "Le transport aérien européen, totalement arrêté, perd 150 millions d’euros par jour et nous en sommes au 5ème jour. Air France-KLM en représente le quart, soit 35 millions d’euros. 500 000 emplois directs, et trois fois plus d’emplois indirects, sont de fait, à la veille d’un chômage technique total. La priorité d’Air France est de trouver des solutions immédiates pour ses passagers et ses clients du Cargo".
"Aujourd’hui, 13 vols long-courriers se dirigent vers la France où ils se poseront en province, et 5 vols cargo se poseront à Paris-Charles de Gaulle. Air France a programmé 7 vols long-courriers au départ de province, dont 6 depuis Toulouse et un depuis Pau. Pour demain mardi 20, Air France envisage de porter ce nombre à 17 vols long-courriers et plus, si les corridors deviennent opérationnels. Air France et KLM sont totalement mobilisés et les cellules de crise sont opérationnelles nuit et jour depuis jeudi 15 avril" affirme le directeur général d’Air France - KLM .