Une trentaine d’infirmiers anesthésistes ont brièvement manifesté mercredi à la mi-journée devant l’Elysée pour exiger une meilleure reconnaissance de leur formation spécifique de deux ans, a constaté un journaliste de l’AFP.
PARIS (AFP) - Une trentaine d’infirmiers anesthésistes ont brièvement manifesté mercredi à la mi-journée devant l’Elysée pour exiger une meilleure reconnaissance de leur formation spécifique de deux ans.
D’après une source policière, il y avait 39 infirmiers devant le palais de l’Elysée, qui ont été conduits au commissariat du XIème arrondissement pour vérification d’identité.
Réunis à l’appel de leurs trois principaux syndicats (la CGT, le Syndicat national des infirmiers anesthésistes et Sud), les manifestants sont parvenus à interrompre quelques minutes la circulation devant la présidence en organisant un sit-in, avant d’être évacués par les forces de l’ordre.
Selon une de leurs délégués, Sylvie Breuil (CGT), les infirmiers anesthésistes, qui ont annoncé une nouvelle journée nationale de grève le 18 mai, ont l’intention de multiplier ce type d’opération "coup de poing".
Ils dénoncent la non-reconnaissance de leur spécialité par le protocole Bachelot, signé en février, et la possibilité pour des infirmiers n’ayant pas suivi leurs deux années de formation de pratiquer des actes d’anesthésie. Ils réclament aussi une meilleure prise en compte de la pénibilité de leur travail.
Les 7.500 infirmiers anesthésistes en France, qui assistent notamment les médecins anesthésistes dans les blocs opératoires, réalisent cinq années d’études : les trois ans de formation initiale pour le diplôme d’Etat puis après deux années d’exercice du métier, deux nouvelles années de formation.
Le protocole Bachelot de février est consacré aux conséquences de la reconnaissance du diplôme infirmier au niveau licence.