Condition impérative pour venir à La Réunion, se faire dépister 72h avant. Mais entre les laboratoires fermés et le stress pour recevoir les résultats à temps, les nerfs des passagers sont mis à rude épreuve.
Les difficultés pour se faire dépister, le stress de recevoir les résultats à temps... C’est la mauvaise expérience à laquelle sont confrontés de nombreux passagers qui doivent prendre l’avion pour venir à La Réunion.
Dans un contexte de crise sanitaire lié à la pandémie de coronavirus, la mise en place de mesures pour protéger au mieux notre île, déjà concernée par une circulation du virus est indispensable.
Outre les gestes barrières, le port du masque ainsi que l’utilisation du gel hydroalcoolique, faire un test de dépistage 72h avant d’embarquer est une condition sine qua non pour être autorisé à venir à La Réunion.
Mais entre la théorie et la pratique, il y a un fossé et plusieurs passagers se sont heurtés à une réalité qui ne laisse que peu de marge de manoeuvre pour obtenir les résultats.
Christopher et sa famille viennent de déposer leurs valises après quelques jours de galère. Lundi soir, ils n’ont pu embarquer, faute d’avoir pu obtenir le résultat des tests à temps.
"Nou la fé nos tests vendredi dans un labo, nou devé avoir les résultats le samedi mais nou la pa gagné. À coz de ça nou la pa gaign prendr nout l’avion lundi soir. Nou té bloqué sur Paris deux jours à payer un hôtel 600 euros de nout poche. Et après nou la gagn lé autres résultats et nou la pu rentrer en temps et en heure."
Les laboratoires sont débordés, le délai des résultats est allongé, c’est aussi difficile de prendre un rendez-vous pour se faire dépister ; il faut trouver des alternatives. "J’y suis allé lundi matin et je pensais avoir un rendez-vous tout de suite, en fait il faut s’inscrire 15 jours avant et moi je devais décoller mercredi. Heureusement mon mari est militaire et a réussi à m’avoir un rendez-vous en urgence dans un hôpital militaire."
Autre galère pour ce jeune : "Je ne pouvais pas avoir de rendez-vous avant une semaine. Il faut savoir qu’à Lyon depuis deux jours, il y a des points de prélèvements dans la ville, où je me suis rendu. Malheureusement je n’avais pas de résultats 8 heures avant mon vol."
Pour Carole, le mot d’ordre, c’est l’anticipation. "Nous avions pris rendez-vous début août pour début septembre."