Le maire PS de Nantes, Jean-Marc Ayrault, demande au ministère de l’Intérieur d’organiser "une concertation" pour "casser la spirale" des apéros géants après le décès d’un jeune homme tombé d’un pont jeudi à Nantes, selon une interview parue dans Ouest-France vendredi.
NANTES (AFP) - Le maire PS de Nantes, Jean-Marc Ayrault, demande au ministère de l’Intérieur d’organiser "une concertation" pour "casser la spirale" des apéros géants après le décès d’un jeune homme tombé d’un pont jeudi à Nantes, selon une interview parue dans Ouest-France vendredi.
"Je demande au ministère de l’Intérieur d’organiser une concertation entre l’Etat, les mairies, les services de santé, etc. pour voir comment on peut juguler ce phénomène. Il faut prendre le problème à la racine et casser cette spirale des apéros géants d’une ville à l’autre", estime le maire.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, un jeune maçon de 21 ans a chuté d’un pont à Nantes, en sortant de l’apéro géant qui avait réuni au plus fort de la nuit plus de 9.000 personnes.
"Un apéro géant, ce n’est pas une fête. C’est glauque et lamentable ! Des jeunes viennent pour se défoncer", a jugé le député-maire de la ville, qui avait déjà connu un apéro géant en novembre 2009.
"L’interdiction pure et simple ? Ce n’est pas forcément la solution. Regardez, à Montpellier, le préfet a pris un arrêté d’interdiction et il y avait 11.000 personnes dans les rues", a jugé le chef de file des députés PS.
Jeudi, la préfecture, qui avait lancé plusieurs mises en garde, a estimé que le décès intervenu confirmait le caractère "risqué" de ce type de rassemblement favorisant "des conduites dangereuses".
Deux députés socialistes, Claude Bartolone et Jean-Christophe Cambadélis, ont estimé vendredi qu’il ne fallait pas interdire les apéros géants mais les réguler.