Une reconstitution de l’évasion de Jean-Pierre Treiber, qui s’est pendu dans sa cellule le 20 février dernier, aura lieu lundi à la maison d’arrêt d’Auxerre afin de déterminer le rôle de son codétenu Flavien Cosson, a-t-on appris mercredi auprès du parquet.
DIJON (AFP) - Une reconstitution de l’évasion de Jean-Pierre Treiber, qui s’est pendu dans sa cellule le 20 février dernier, aura lieu lundi à la maison d’arrêt d’Auxerre afin de déterminer le rôle de son codétenu Flavien Cosson, a-t-on appris mercredi auprès du parquet.
Le 8 septembre 2009, Jean-Pierre Treiber, qui travaillait dans un atelier de la maison d’arrêt d’Auxerre, s’était dissimulé vers 10H30 dans un carton, qui faisait partie du chargement d’un camion à destination d’une entreprise de Bonnard (Yonne).
"Un des éléments qui reste à éclairer, c’est le rôle tenu par Flavien Cosson, le codétenu, sachant que M. Treiber l’a mis hors de cause" dans un courrier écrit pendant sa cavale, a déclaré à l’AFP le procureur de la République d’Auxerre, François Pérain.
"Il s’agit de savoir si, dans les conditions de l’évasion, M. Cosson pouvait ignorer la présence de M. Treiber dans le carton, étant donné que c’est lui qui a emballé avec du film plastique ce carton. Son ADN a été retrouvé", a ajouté le procureur.
Flavien Cosson, un ancien codétenu de Treiber à la maison d’arrêt d’Auxerre, qui travaillait avec lui dans l’atelier de conditionnement de palettes, a été mis en examen le 11 septembre 2009 pour "complicité d’évasion".
Ecroué à Fleury-Mérogis (Essonne) après son interpellation le 20 novembre dans un appartement de Melun (Seine-et-Marne), Jean-Pierre Treiber, 46 ans, unique accusé de l’assassinat de Géraldine Giraud et Katia Lherbier en 2004, s’était ensuite pendu dans sa cellule.
Ce suicide a annulé le procès, qui aurait dû s’ouvrir le 19 avril devant la Cour d’assises de l’Yonne, et mis fin à l’action publique contre Jean-Pierre Treiber.
Un procès en correctionnelle, dont la date n’a pas été fixée, doit en revanche se tenir prochainement à Auxerre concernant les personnes soupçonnées d’avoir aidé Jean-Pierre Treiber pendant sa cavale à l’automne 2009.