Après le leader d’En marche ! Emmanuel Macron, le candidat du Parti socialiste à l’élection présidentielle Benoît Hamon livre à son tour son programme. Dans les sondages, il est encore loin du trio de tête Marine Le Pen, Emmanuel Macron et François Fillon.
Le candidat du Parti socialiste à l’élection présidentielle Benoît Hamon, qui a livré en exclusivité son programme aux journalistes du Parisien ce jeudi 16 mars, est dangereusement talonné dans les sondages par celui de France insoumise Jean-Luc Mélenchon. Il est aussi largement distancé par le trio de tête formé par Marine Le Pen, Emmanuel Macron et François Fillon. Battu lors de la primaire, l’ancien Premier ministre Manuel Valls refuse de le soutenir,
Intitulé "Pour un futur désirable, vouloir le progrès social, écologique et démocratique", le programme de Benoît Hamon pour l’élection présidentielle sonne comme une phrase peu incisive aux oreilles des observateurs. Dans tous les cas, il est nettement ancré à gauche, avec le revenu universel, le versement des allocations aux parents dès le premier enfant et la taxation à 50% des gros profits des dirigeants d’entreprises.
En matière de politique internationale, Benoît Hamon a surtout expliqué son souhait de voir la France reconnaître l’État palestinien s’il remporte l’élection présidentielle. "Le devoir historique des Européens et de la France vis-à-vis d’Israël suppose que ce pays puisse envisager son avenir dans un environnement qui ne soit pas hostile", a-t-il argumenté, réaffirmant son vœu de coexistence pacifique et en sécurité des deux Etats.
Benoît Hamon se réjouit du recul du chômage en France. Il pense cependant qu’une autre politique économique est nécessaire pour obtenir de meilleurs résultats. Le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) aurait dû être ciblé, et il une partie sera affectée à d’autres objectifs, notamment dans le financement des nouvelles politiques comme le revenu universel ou la recherche.
Benoît Hamon propose aussi de taxer les robots, puisqu’ils confisquent des emplois aux humains. Il s’appuie pour cela sur plusieurs études. "Comment s’adapte-t-on pour financer le retour à l’emploi des personnes qui ont été remplacées par des robots ? En taxant les robots", a-t-il expliqué. Et en matière de lutte contre le terrorisme, le candidat du Parti socialiste à l’élection présidentielle pense que la menace est toujours très sérieuse en France et en Europe. Il propose notamment le renforcement de la coordination du renseignement entre les Etats et s’en remet au Conseil constitutionnel pour lever l’état d’urgence.
Lire l’interview exclusive de Benoît Hamon sur le site du Parisien.
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